La législation pour travailler en Colombie
Pour travailler en Colombie, il faut un permis de séjour et un visa de travail délivré aux étrangers engagés par des sociétés privées ou publiques, aux directeurs, techniciens et personnel administratif expatriés par des sociétés à l’étranger. La durée de ce visa ne peut pas dépasser deux ans. Le dossier de demande de visa doit être déposé dix jours minimum avant le départ, au consulat général de Colombie à Paris.
Si vous avez obtenu un visa, vous devez également solliciter auprès du Département administratif de sécurité une carte de résidence (« cédula de extranjería »). Sa durée de validité est égale à celle du visa. Il existe aussi un visa spécial pour les volontaires des ONG. Sa validité est d’un an maximum.
La durée hebdomadaire du travail est de 48 heures, ce qui implique que les gens travaillent 9 heures par jour 5 jours et demi par semaine. Les congés payés sont de 15 jours ouvrés. Tous les salariés bénéficient d’une garantie chômage, d’un intéressement (12 %), d’un 13e mois, d’une prime de transport, de vêtements (pour les plus bas salaires). Aucune condition formelle n’encadre la rédaction d’un contrat de travail même s’il est recommandé de mettre par écrit vos conditions d’emploi et de rémunération. Le CDD en revanche doit obligatoirement être rédigé. Le salaire minimum est d’environ 250 €/mois. Le salaire « ordinaire » (max. 10 fois le Smig) est assujetti à l’ensemble des prélèvements sociaux et à tous les avantages obligatoires, tandis que le salaire « intégral » ne l’est pas ; à la place, le salarié perçoit 30% de son salaire en plus pour compenser cette perte. Toute entreprise ne peut employer plus de 10 % de main-d’œuvre étrangère. Attention si vous souhaitez travailler en Colombie, sachez que l’emploi informel est extrêmement important dans le pays puisqu’on estime qu’il concerne plus de la moitié de la population.
Quels secteurs sont porteurs d’emploi en Colombie ?
Les secteurs qui embauchent le plus d’étrangers sont des secteurs clés où la main-d’œuvre locale n’est pas suffisante, tels que le pétrole, les exploitations minières, le secteur bancaire ou encore le tourisme. On compte en Colombie 22,6 millions de salariés dont un nombre important de travailleurs étrangers.
Le pays compte une centaine d’entreprises françaises de toute taille et dans tous les secteurs. Les grands groupes français sont notamment très impliqués dans les secteurs de la distribution (le groupe Casino et Carrefour par exemple), du pétrole et de l’environnement. Parmi les entreprises françaises basées en Colombie on trouve également Renault, Michelin, AGF et Danone. La France est le premier employeur étranger en Colombie.
Pour travailler en Colombie, il faut savoir que les secteurs les plus dynamiques du marché sont les grandes cultures industrielles et d’exportation (café, fruits et légumes, fleurs, sucre, palmier à huile, cacao, tabac, coton, bois…), l’élevage et l’industrie agroalimentaire. Parmi les secteurs porteurs on trouve également l’enseignement, la pharmacie, l’automobile, l’habillement ainsi que les secteurs miniers et électriques. Cependant, le principal secteur de l’économie colombienne reste celui des services en général et du tourisme en particulier.