[Culture] Jeanne Cherhal dans JE SUIS MUSIQUE

Elle joue, elle chante, elle écrit, elle compose…Touche à tout de la culture et figure incontournable de la scène française. Cette semaine, Notre Partenaire JE SUIS MUSIQUE vous emmène au cœur de la genèse du nouveau spectacle de Jeanne Cherhal alliant musique et cinéma dans des reprises piano-voix des musiques de film les plus emblématiques.

JEANNE CHERHAL Cinéma Paradiso

Une chose est sûre, tout le monde aime Jeanne Cherhal ! Le grand public bien sûr, sensible à ses chansons pleines d’humour et de fantaisie, mais parfois aussi de gravité, en tout cas toujours empreintes de son regard de femme auteure-compositrice, très juste et hyper affuté sur ses contemporains et le monde qui l’entoure.

Les artistes également, toutes générations confondues, qui l’invitent très régulièrement sur scène ou le temps d’un duo sur disque, exercice dont elle raffole et auquel elle se plie toujours avec enthousiasme, quand ceux-ci ne lui demandent pas de leur prêter sa plume vive et poétique, comme dernièrement Julien Clerc avec « La jeune fille en feu ».

Mais ce que Jeanne adore par dessus tout, c’est le cinéma et plus particulièrement les chansons de cinéma. Si bien qu’elle a décidé d’endosser les habits d’interprète pure, pour élaborer tout un spectacle autour des grandes chansons de cinéma, revues et corrigées avec intensité et émotion en simple version piano-voix… En attendant d’aller l’applaudir au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris, le 31 janvier prochain, nous l’avons rencontrée pour parler « Etoiles et toiles », et visiter son « Cinéma Paradiso » à elle, version pianissimo …

1 – La genèse du spectacle

Comment est née l’idée de ce spectacle autour des chansons de cinéma ?

Quelques temps après notre rencontre au festival Lumière, Thierry Frémaux m’a soumis une idée qui m’a séduite immédiatement. Avec pour partenaire mon seul piano, le défi serait de construire un concert dédié au cinéma, en me plongeant dans des chansons de bandes originales emblématiques. Un ping-pong s’est alors installé entre nous, chacun suggérant à l’autre sa musique de film fétiche, son thème préféré : « Un saut chez Almodóvar s’impose ! – Je ne peux pas faire sans « La vie est un long fleuve tranquille » ! – Philippe Sarde, incontournable ! – Et pourquoi pas une chanson d’actrice ?… » etc. A l’issue de cet exaltant déjeuner, nous avons fantasmé quatre bonnes heures de show. Un rien long, peut-être… Tout l’enjeu a été alors pour moi de piocher dans ce répertoire idéal et infini, afin d’inventer une balade cinématographique en réarrangeant pour le piano-voix les morceaux qui m’attiraient le plus. J’envisage ce concert comme un objet en mouvement, un instantané de plaisir musical, et surtout une merveilleuse occasion de chanter mon amour pour le cinéma.

Pourquoi avoir choisi de reprendre toutes ces morceaux uniquement en piano-voix ?

Je trouvais l’idée assez excitante de faire des réductions de ces morceaux qui, à l’origine, pouvaient être hyper orchestraux ou symphoniques. Par exemple, une musique comme celle de Philippe Sarde, pour « L’horloger de Saint-Paul » de Bertrand Tavernier, foisonne de cuivres et de cordes, dans tous les sens. C’est un exercice que j’aime d’aller à l’essentiel du morceau, d’en retrouver l’épure…

Ce parti-pris t’a-t-il conduite à écarter des morceaux que tu aurais aimé reprendre ?

Non, je n’ai jamais ressenti de frustration en ce sens. Après, instinctivement, sachant que je faisais un piano-voix, je me suis peut-être interdit de m’atteler à des morceaux qui ne s’y prêtaient pas…

J’imagine que quand on est auteure-compositrice comme toi, on éprouve un plaisir différent sur scène, à n’être qu’interprète pure…

Complètement ! J’ai toujours aimé me glisser dans la composition, dans la géographie intérieure d’autres artistes, la pensée et les doigts de quelqu’un d’autre. J’adore essayer de trouver le cheminement d’une compo, la manière dont quelqu’un d’autre l’a imaginée. D’ailleurs, je l’ai souvent fait dans le passé : en tournée, j’ai toujours fait au moins une ou deux reprises dans mes concerts. J’aime donner un autre éclairage à une chanson, avec ma manière très personnelle de la réinterpréter : j’aime vraiment bien cet exercice. Lire la Suite

Propos recueillis par Eric Chemouny et Gregory Guyot pour JE SUIS MUSIQUE, le magazine digital de la musique élégante et populaire.
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Rendez-vous dès la semaine prochaine pour découvrir un nouvel artiste !

Crédits photos sur le site JE SUIS MUSIQUE

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