Marc-Olivier Robert, ou la nécessité de préparer son départ

Marc-Olivier est entrepreneur. Après avoir obtenu un bac +5 en commerce et management, spécialisation internationale, à Montpellier Business School, grâce à laquelle il part en échange au Chili, en Australie puis à Hong Kong. Rentré à Montpellier, diplôme obtenu en 2008, il passe deux années au sein de la direction commerciale du Groupe Nicollin. Il quitte la France en 2010 pour monter un bureau d’achat et développement de produit à Hong Kong avec un ami.

 

 Marc-Olivier RobertLeur entreprise, Maytex Group Asia, se développe vite et donne naissance à trois filiales. Nexxt Design propose du mobiliser, Led Tap Tap fabriquant de goodies promotionnels pour entreprises et Rapace Kiteboarding marque de voiles de kitesurf et de snowkite. Cette dernière est née de la passion de Marc-Olivier pour les sports extrêmes. Il a participé à la création du kitesurf dans les années 90 à Montpellier. « Hong Kong est un sas entre l’Occident et l’Orient. C’est la porte d’entrée des entrepreneurs qui souhaitent s’installer en Asie. » L’aventure continue pour Marc-Olivier, qui va créer seul, en 2012, MBS Group Asia. Par le biais de ce site, il met ses compétences et son réseau à disposition des entrepreneurs souhaitant s’implanter en Asie. Il participe à la création de l’UFE Shenzhen en 2011 et en prend la présidence en 2015. En septembre de la même année, il sera nommé directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine (CCIFC) et directeur commercial pour les régions de Canton, Shenzhen, Zhuhai et Macao. Ces régions sont situées dans le Guangdong, plus grande province industrielle du monde, frontalière de Hong Kong, au Sud de la Chine. « Avoir l’impression d’être un étranger dans son propre pays… » Marc-Olivier Robert Deux jours après être rentré chez lui, à Montpellier, sa mère décède. Il prend alors la décision de prolonger son séjour en France, afin d’aider son père dans cette épreuve difficile. Commence un interminable parcours du combattant dans les méandres du système administratif français. Largement diplômé, trilingue (il parle anglais, espagnol et chinois), il va de ce pas s’inscrire à Pôle Emploi. Après six semaines d’attente, il se trouve face à un conseiller qui ne sait que faire de lui. Alors qu’il a apporté CV, lettres de motivation et de recommandation, on lui explique que ce rendez-vous n’est qu’une validation de son inscription. Il faudra attendre trois jours qu’un conseiller le contacte. « J’ai l’impression d’être en décalage total avec le monde du travail en France. » Ces trois jours deviennent six semaines de silence. On lui explique qu’à cause des congés, on n’a pu lui assigner de conseiller. Cela sera chose faite, dit-on, mais il n’obtient aucun numéro de téléphone ou d’adresse mail, pas même un nom : le conseiller le contactera, et sera amené à changer au cours de sa recherche d’emploi. Comment espérer un bon accompagnement dans ces conditions ? « J’ai attendu des demi-journées entières à la Sécurité Sociale pour qu’on me dise qu’il manque tel ou tel papier. » Marc-Olivier se tourne alors vers l’APEC, mais une fois encore son profil atypique et surdimensionné par rapport au marché du travail de la région apparait comme un frein. En France, il ne trouvera jamais de salaire ou de poste équivalent à ce qu’il avait en Chine. Il apprend n’avoir aucun droit au chômage ou à la sécurité sociale, après avoir travaillé pour la CCIFC : il était en contrat local et son employeur ne cotisait pas au chômage, ni à la retraite ou la couverture sociale. Passés trois mois sans trouver d’emploi, le voilà obligé de devoir faire une demande de RSA et de s’inscrire à la CMU.Marc-Olivier Robert« Directeur commercial de la CCIFC pour le Sud de la Chine à 34 ans, en France il faudrait attendre la cinquantaine pour espérer un tel poste. » Alors qu’on lui propose des emplois aux Etats-Unis et en Chine, il les refuse, souhaitant rester auprès de sa famille. Face à la frilosité des entreprises et à la rigidité des contrats de travail en France, il envisage aujourd’hui de se mettre à son compte afin de pouvoir proposer ses services en tant que consultant externe. S’il ne trouve rien dans le délai de six mois qu’il s’est fixé, il repartira certainement en Espagne ou en Suisse, afin de rester dans le Sud de l’Europe, non loin de Montpellier. « Si vous rentrez d’une expatriation, occupez-vous des démarches avant de quitter le pays dans lequel vous êtes. Attendez-vous aussi à un violent choc de cultures, à retrouver des amis dont la vision est restée très française, très locale. » L’UFE, ne peut que vous conseiller de bien préparer votre retour en amont. C’est une étape tout aussi cruciale que le départ, si ce n’est plus, et vous vous devez de l’anticiper. Pour savoir quelles sont les modalités essentielles à un retour réussi, rendez-vous sur notre rubrique « Je rentre en France ».Marc-Olivier RobertLeur entreprise, Maytex Group Asia, se développe vite et donne naissance à trois filiales. Nexxt Design propose du mobiliser, Led Tap Tap fabriquant de goodies promotionnels pour entreprises et Rapace Kiteboarding marque de voiles de kitesurf et de snowkite. Cette dernière est née de la passion de Marc-Olivier pour les sports extrêmes. Il a participé à la création du kitesurf dans les années 90 à Montpellier. « Hong Kong est un sas entre l’Occident et l’Orient. C’est la porte d’entrée des entrepreneurs qui souhaitent s’installer en Asie. » L’aventure continue pour Marc-Olivier, qui va créer seul, en 2012, MBS Group Asia. Par le biais de ce site, il met ses compétences et son réseau à disposition des entrepreneurs souhaitant s’implanter en Asie. Il participe à la création de l’UFE Shenzhen en 2011 et en prend la présidence en 2015. En septembre de la même année, il sera nommé directeur de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine (CCIFC) et directeur commercial pour les régions de Canton, Shenzhen, Zhuhai et Macao. Ces régions sont situées dans le Guangdong, plus grande province industrielle du monde, frontalière de Hong Kong, au Sud de la Chine. « Avoir l’impression d’être un étranger dans son propre pays… » Marc-Olivier Robert Deux jours après être rentré chez lui, à Montpellier, sa mère décède. Il prend alors la décision de prolonger son séjour en France, afin d’aider son père dans cette épreuve difficile. Commence un interminable parcours du combattant dans les méandres du système administratif français. Largement diplômé, trilingue (il parle anglais, espagnol et chinois), il va de ce pas s’inscrire à Pôle Emploi. Après six semaines d’attente, il se trouve face à un conseiller qui ne sait que faire de lui. Alors qu’il a apporté CV, lettres de motivation et de recommandation, on lui explique que ce rendez-vous n’est qu’une validation de son inscription. Il faudra attendre trois jours qu’un conseiller le contacte. « J’ai l’impression d’être en décalage total avec le monde du travail en France. » Ces trois jours deviennent six semaines de silence. On lui explique qu’à cause des congés, on n’a pu lui assigner de conseiller. Cela sera chose faite, dit-on, mais il n’obtient aucun numéro de téléphone ou d’adresse mail, pas même un nom : le conseiller le contactera, et sera amené à changer au cours de sa recherche d’emploi. Comment espérer un bon accompagnement dans ces conditions ? « J’ai attendu des demi-journées entières à la Sécurité Sociale pour qu’on me dise qu’il manque tel ou tel papier. » Marc-Olivier se tourne alors vers l’APEC, mais une fois encore son profil atypique et surdimensionné par rapport au marché du travail de la région apparait comme un frein. En France, il ne trouvera jamais de salaire ou de poste équivalent à ce qu’il avait en Chine. Il apprend n’avoir aucun droit au chômage ou à la sécurité sociale, après avoir travaillé pour la CCIFC : il était en contrat local et son employeur ne cotisait pas au chômage, ni à la retraite ou la couverture sociale. Passés trois mois sans trouver d’emploi, le voilà obligé de devoir faire une demande de RSA et de s’inscrire à la CMU.Marc-Olivier Robert« Directeur commercial de la CCIFC pour le Sud de la Chine à 34 ans, en France il faudrait attendre la cinquantaine pour espérer un tel poste. » Alors qu’on lui propose des emplois aux Etats-Unis et en Chine, il les refuse, souhaitant rester auprès de sa famille. Face à la frilosité des entreprises et à la rigidité des contrats de travail en France, il envisage aujourd’hui de se mettre à son compte afin de pouvoir proposer ses services en tant que consultant externe. S’il ne trouve rien dans le délai de six mois qu’il s’est fixé, il repartira certainement en Espagne ou en Suisse, afin de rester dans le Sud de l’Europe, non loin de Montpellier. « Si vous rentrez d’une expatriation, occupez-vous des démarches avant de quitter le pays dans lequel vous êtes. Attendez-vous aussi à un violent choc de cultures, à retrouver des amis dont la vision est restée très française, très locale. » L’UFE, ne peut que vous conseiller de bien préparer votre retour en amont. C’est une étape tout aussi cruciale que le départ, si ce n’est plus, et vous vous devez de l’anticiper. Pour savoir quelles sont les modalités essentielles à un retour réussi, rendez-vous sur notre rubrique « Je rentre en France ».

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