Le Comité d’Entraide aux Français Rapatriés (CEFR)

 

Une structure d’accueil exemplaire.

La France a toujours développé une politique de solidarité active à l’égard de ses compatriotes implantés durablement à l’étranger. Se retrouvent-ils quasiment sans ressources ou franchement indigents, la solidarité nationale intervient.

A l’étranger, ils sont soutenus par les Comités Consulaires pour la Protection et l’Action Sociale dont les représentants des UFE locales sont membres de droit. Ils reçoivent également des secours financiers des sociétés de bienfaisance françaises locales.

Rapatriés en France par les Consulats ou y revenant par leurs propres moyens, ils sont pris en charge, s’ils le souhaitent, par le Comité d’Entraide aux Français Rapatriés (CEFR). Ils bénéficient alors de la solidarité nationale, ils ont droit à cette solidarité organisée et c’est là une situation unique, propre à la France qui n’existe dans aucun autre pays occidental.

I – La mission du CEFR : Bénéficiaire et contenu

La mission du CEFR définie et officialisée par les pouvoirs publics depuis la fin de la deuxième guerre mondiale est d’insérer en métropole les Français installés à l’étranger venus ou revenus en France en raison de pertes de ressources et de biens consécutives à des évènements politiques, sociaux, économiques de leur pays de résidence.

Quant au contenu de la mission d’insertion dévolue au CEFR, il est d’aider les Français pris en charge à accéder à un logement et à retrouver un emploi ; par là de devenir autonomes et de se prendre en mains sans assistance ce qui est la finalité de l’insertion.

Pour ceux âgés, qui ne sont plus en âge de travailler, le CEFR les place dans des établissements pour personnes âgées.

II – Un accompagnement jusqu’à l’autonomie :

  • accueil de nos compatriotes rapatriés sans ressources ni logement en France, dès la descente de l’avion.
  • visite médicale et première évaluation de leur situation administrative et professionnelle au Centre d’accueil de Vaujours (Seine Saint Denis).
  • orientation dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale du CEFR en province. Le rapatrié est hébergé soit dans des foyers classiques (plusieurs chambres avec cuisine / salle à manger commune), soit dans des appartements à loyer modéré.
  • scolarisation des enfants,
  • ouverture de droits sociaux (CMU, RMI, …),
  • soutien dans la recherche d’un emploi ou d’une formation,
  • aide à l’accès à un logement, …

III- L’organisation et le fonctionnement du CEFR

Le CEFR a la forme d’une association relevant des dispositions de la loi de 1901 mais, quant au fond, c’est un service d’Etat investi d’une mission de service public dans la mouvance du Ministère des Affaires Etrangères.

Au demeurant son conseil d’administration qui se confond avec son assemblée générale est composé pour moitié de représentants de la DFAE (Direction des Français à l’étranger) et de la DGAS (Direction Générale de l’Action Sociale), et son président est désigné conjointement par le ministre des affaires étrangères et celui des affaires sociales.

Son organisation comporte 11 centres d’hébergement et de réinsertion sociale implantés dans les principales villes de province, totalisant 742 places permanentes et 5 établissements pour personnes âgées totalisant 397 lits. La location de logements sociaux en fonction des besoins peut porter la capacité d’accueil à plus de 1000 lits.

Le centre d’accueil de Vaujours près de l’Aéroport de Roissy, où est également installé le siège social, complète le dispositif avec une capacité permanente de 60 lits qui peut s’élargir si nécessaire. Les effectifs s’élèvent à 340 personnes.

Le fonctionnement du CEFR relève des dispositifs et financement de droit commun propres à l’action sociale en général.

IV– Les filières de prise en charge et les résultats

Elles sont au nombre de trois :

D’une part les rapatriements consulaires c’est-à-dire décidés et organisés par les Consulats, l’Etat payant le voyage de retour en France des bénéficiaires, et le CEFR les prenant en charge bien souvent à Roissy à leur descente d’avion. Cette filière quasiment exclusive – il y a une dizaine d’arrivées avec une moyenne de 800 rapatriements annuels – a beaucoup baissé puisqu’elle est tombée à 118 retours en 2007.

D’autre part les Français de l’étranger venus ou revenus en France par leurs propres moyens orientés vers l’un ou l’autre des établissements du CEFR par les services sociaux, les associations de Français de l’étranger (dont l’UFE) ou le bouche à oreille. Ils ne sont pris en charge qu’après enquête pour s’assurer de leur situation d’indigence.
Ce flux inexistant il y a dix ans est devenu majoritaire avec une moyenne annuelle de 782 prises en charge ces 5 dernières années (2003-2007).

Enfin existe une troisième filière, exceptionnelle, celle des rapatriements d’urgence tels ceux de Côte d’Ivoire, Liban ou plus récemment Tchad. Le CEFR est amené à assurer les accueils et l’hébergement à Roissy puis à prendre en charge ceux et celles démunis dans les mêmes conditions que ceux rapatriés consulaires ou venus en France dans des conditions moins dramatiques.

Le CEFR est présidé depuis dix ans par Ramon Casamitjana qui a su impulser à son équipe de 200 collaborateurs une dynamique nouvelle. L’Union des Français de l’Etranger est Vice-Présidente du CEFR. Le Siège de l’UFE est très impliqué dans ce travail de soutien de nos compatriotes de retour en France.

V– Le rôle des Représentations locales UFE

Soutien de la demande de rapatriement auprès du Consulat
Sur place, le Président de l’UFE locale conseille à la personne de déposer une demande de rapatriement auprès des services sociaux du Consulat et soutient son dossier.
Si la demande est acceptée par le Consulat, le billet d’avion du retour en France est pris en charge (totalement ou partiellement) et l’accueil par le CEFR est organisé.

Suivi du dossier par le Siège de l’UFE
Les Présidents UFE adressent au Siège de l’UFE les demandes de Français ayant le projet de revenir en France.
Si la personne rentre en France par ses propres moyens et si elle souhaite être prise en charge par le CEFR, la Représentation locale alerte le Siège de l’UFE qui intervient, si nécessaire, auprès du CEFR.

Nous travaillons en totale confiance avec l’équipe du Centre d’Accueil de Vaujours (Seine Saint Denis) du CEFR. Les dossiers des personnes recommandées par l’UFE font l’objet d’un traitement accéléré.

Pour qu’un véritable projet d’insertion puisse être mis en place, il est nécessaire que la Représentation locale prenne contact avec le Siège de l’UFE plusieurs jours ou semaines avant la date de retour en France de la personne pour :

  • préciser la date du retour en France,
  • donner des informations qui demeureront confidentielles sur la situation de la famille dans le pays,
  • rechercher les aides dont la personne rapatriée a besoin,
  • organiser la recherche d’un hébergement adapté.
 

Plus d’infos :

Comité d’Entraide aux Français Rapatriés (CEFR)
33, boulevard Robert Schuman
93 190 Livry Gargan
Téléphone : 01.82.99.00.30
Télécopie : 01.43.85.03.62
Courriel : siege@cefr.asso.fr
Site internet : www.cefr.asso.fr

 

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