Retraite : 7 rappels pour bien anticiper

Vous avez travaillé en France et à l’étranger. Que vous soyez expatrié de longue date ou récent, cette situation aura des répercussions en matière de retraites. Quel que soit votre âge, anticipez ces conséquences et soyez acteurs de vos retraites.

Vous toucherez plusieurs retraites

Lorsque vous avez travaillé en France, vous avez obligatoirement cotisé auprès d’un régime de base (le régime général pour les salariés) et d’un régime complémentaire (l’Agirc-Arrco pour les salariés du privé).

Même si vous avez cessé de cotiser en France depuis de nombreuses années, vous aurez droit à ces retraites le moment venu. Ne les oubliez pas !

Il en sera de même dans l’ensemble des pays dans lesquels vous avez cotisé.

Si vous avez sillonné le monde, faites le point sur l’ensemble de vos retraites. Et n’oubliez pas les régimes de retraite par capitalisation.

Bon à savoir : la règlementation de certains pays prévoit le remboursement des cotisations en cas de séjour de courte durée. Si ces pays ont signé une convention de sécurité sociale avec la France, assurez-vous que ce remboursement n’aura pas pour effet de minorer vos retraites françaises.

Percevoir vos retraites françaises sur un compte bancaire à l’étranger

Vous pouvez toucher vos retraites françaises sur un compte bancaire à l’étranger. Pour cela, il vous faudra en faire la demande auprès de votre organisme de retraite, fournir vos coordonnées bancaires et surtout un certificat de résidence.

Réfléchissez bien avant de fermer votre compte bancaire en France, il n’est pas toujours aisé d’en rouvrir un depuis l’étranger.

Si vous résidez à l’étranger, il vous sera nécessaire de prouver chaque année que vous êtes encore en vie en renvoyant un certificat d’existence.

Vous devez faire compléter ce certificat par l’autorité locale compétente du pays de résidence et le renvoyer par internet via votre compte en ligne.

Attention, si vous ne renvoyez pas ce certificat, la pension peut être suspendue.

Bon à savoir : depuis 2021, les organismes de retraite ont mutualisé la gestion de la preuve d’existence et de son contrôle. Mais selon les pays, la procédure peut demeurer fastidieuse.

Âge de départ en retraite : à chaque pays, ses règles

Vous percevrez les retraites de chacun des pays dans lesquels vous avez cotisé, en fonction de l’âge de départ prévu dans la réglementation du pays.

Prenons un exemple : vous avez cotisé en France, en Belgique, en Suisse et aux États-Unis.

Sauf cas particulier de droit au départ anticipé, vous pourrez demander vos retraites françaises entre 62 et 64 ans selon votre date de naissance.

La Belgique versera votre retraite entre 65 et 67 ans selon votre année de naissance mais prévoit des conditions de départ anticipé pour carrière longue dès 60 ans.

L’âge légal est en Suisse de 65 ans pour les hommes. Pour les femmes, il reculera progressivement de 64 à 65 ans, d’ici 2029.

Aux États-Unis, vous pouvez demander votre retraite dès 62 ans mais nombre d’assurés préfèrent attendre l’âge du taux plein américain (full retirement age) afin d’éviter une minoration qui baisserait cette retraite de 27,5 % à 30 % selon leur année de naissance.

Gardez la trace des droits acquis dans chaque pays

Quelque que soit le pays dans lequel vous avez cotisé, conservez les justificatifs : bulletins de salaire, attestations chômage, certificats d’affiliation dans les régimes étrangers…

Tout document permettant de retrouver la trace de vos cotisations peut s’avérer précieux le moment venu et vous permettre de faire corriger les droits enregistrés par les organismes de retraite.

Quand vous quittez un pays pour vous installer ailleurs, récupérez les derniers relevés de situation et mettez-les de côté.

En France, les droits acquis auprès des régimes de retraite français obligatoires et supplémentaires, sont conservés jusqu’à la date à laquelle vous choisirez de demander vos retraites françaises. Soit au plus tôt à l’âge légal d’ouverture des droits. Pensez à télécharger vos relevés de situation sur vos espaces personnels. Mettez à jour vos coordonnées à chaque déménagement.

Mesurez l’impact de l’expatriation sur les droits déjà acquis

Chaque pays calculera la retraite qu’il vous doit selon ses propres règles et la versera dans sa devise.

Les conventions de sécurité sociale si elles existent permettent de garantir l’égalité de traitement entre les ressortissants. Elles ne permettent pas de fusionner les retraites. Les droits ne seront pas transférés d’un pays à l’autre ou consolidés pour constituer une seule retraite.

Les relevés de situation fournis par les caisses de retraite françaises n’incluent pas les droits acquis à l’étranger. Pensez à les prendre en compte si votre pays d’expatriation avait une convention avec la France. Selon votre année de naissance, la durée de cotisation requise pour le taux plein varie de 169 à 172 trimestres. Vos années à l’étranger peuvent vous aider à les atteindre.

Le moment venu, n’attendez pas le dernier moment

Les procédures de demande de retraite et les délais de traitement varient selon votre lieu de résidence. Il vous faudra parfois attendre près de 2 ans, selon le pays étranger et les régimes de retraite concernés.

Attention, dans certains cas, le dépôt des demandes n’est autorisé que quelques mois avant la date d’effet.

Par exemple, en France, les demandes de retraite ne peuvent pas être déposées plus de 5 mois avant la date de début de retraite en cas de résidence en France. Pour les non-résidents, en particulier ceux qui ont perdu contact avec la France ou la CFE depuis quelques années, nous conseillons d’entamer les démarches un an avant la date de départ.

Bon à savoir : la demande de retraite prendra du temps, prévoyez donc la trésorerie nécessaire.

Renseignez-vous sur la procédure à suivre

Si vous résidez en France, adressez-vous à la caisse de retraite de votre lieu de résidence.

Depuis un pays étranger qui n’a pas signé d’accord de sécurité sociale avec la France, adressez-vous à la caisse de retraite française auprès de laquelle vous avez cotisé en dernier lieu.

Si vous résidez à l’étranger dans un pays signataire d’un accord, effectuez votre demande auprès de la caisse de retraite de ce pays.

Dans ce dernier cas, vous êtes tributaire des délais de deux voire trois organismes de sécurité sociale et ces délais peuvent être conséquents !

Dans un exemple récent, pour un assuré ayant eu une carrière entre la France, l’Allemagne et le Japon, 14 mois se sont écoulés entre le dépôt de sa demande auprès du Japan Pension Services et le versement des premières retraites.

Bon à savoir : Gardez la trace de la date de dépôt de votre demande. Celle-ci doit avoir lieu avant la date d’effet. Ce faisant, même en cas de versement tardif dû aux délais de traitement, vous recevrez l’ensemble des versements rétroactivement.

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