[#Covid-19] Quel avenir pour l’expatriation ?

La pandĂ©mie que nous subissons depuis plus de 18 mois a des impacts immĂ©diats sur les projets de mobilitĂ© internationale des Français. Elle remet Ă©galement en question le modèle de l’expatriation. Quelles tendances observons-nous ? L’Observatoire de l’expatriation – Banque Transatlantique en partenariat avec l’UFE et Opinionway nous livre des Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse.

Covid-19 et expatriation, des conséquences immédiates

48 % des Français vivant Ă  l’Ă©tranger ont jugĂ© la crise difficile Ă  vivre tant sur le plan personnel que professionnel. Plus largement, cette crise a fait Ă©merger un certain nombre de questions au sujet de la mobilitĂ© internationale.
En effet, au-delĂ  des contraintes directement liĂ©es Ă  l’actualitĂ©, plus de trois quarts des expatriĂ©s dĂ©clarent qu’elle remet en cause les dĂ©placements des personnes sur le long terme (78 %), ainsi que la mondialisation et son modèle (77 %).
De plus, la moitiĂ© d’entre eux (51 %) estime qu’elle les amène Ă  reconsidĂ©rer leurs projets d’expatriation. Les avis sont toutefois partagĂ©s parmi les Français : 75 % pour les rĂ©sidents en mĂ©tropole, 57 % pour les moins de 35 ans, 43 % pour les plus de 65 ans.
Enfin, les consĂ©quences de la crise sanitaire sur les intentions de mobilitĂ© ne sont pas du mĂŞme niveau selon les zones gĂ©ographiques. Pour les personnes expatriĂ©es en Europe, elle a un impact relatif sur les projets de mobilitĂ© (65 %), tandis qu’un expatriĂ© sur deux compte rester dans son pays d’accueil en AmĂ©rique latine (51 %) et en Afrique (54 %), rĂ©gions oĂą la crise a Ă©tĂ© très difficile Ă  vivre et sa gestion considĂ©rĂ©e comme peu satisfaisante.

L’expatriation, un modèle qui sĂ©duit toujours malgrĂ© la pandĂ©mie

MalgrĂ© le contexte, la satisfaction des Français expatriĂ©s Ă  l’Ă©gard de leur expatriation actuelle reste Ă©levĂ©e (90 %). 84 % d’entre eux recommanderaient mĂŞme l’expĂ©rience Ă  leur entourage. Les moins de 35 ans sont les plus enthousiastes (92 %). MĂŞme ressenti positif pour les salariĂ©s du privĂ© (91 %) et les chefs d’entreprise (87 %).

60 % d’entre eux comptent d’ailleurs rester dans leur pays d’accueil. NĂ©anmoins, on observe qu’un expatriĂ© sur 3 envisage un retour en France Ă  terme (+6 points par rapport Ă  avril 2020). Ce chiffre est Ă  relativiser car la durĂ©e de sĂ©jour mĂ©diane dans le pays d’accueil est de 15 ans. Les expatriĂ©s de longue durĂ©e sont donc moins enclins Ă  quitter leur pays d’expatriation.
Les moins de 35 ans, eux, contribuent Ă  pĂ©renniser le modèle de l’expatriation. En effet, 41 % d’entre eux souhaitent changer de pays d’expatriation, parmi lesquels la moitiĂ© envisage de le faire dans les trois prochaines annĂ©es. Les Ă©tudiants et volontaires internationaux sont 48 % Ă  vouloir changer de pays d’accueil et 23 % d’entre eux souhaitent mener Ă  bien ce projet dans les trois ans.

L’expatriation, une expĂ©rience de vie, qui reste enrichissante et attractive

Pour les Français, les ressorts de l’expatriation sont nombreux et attractifs Ă  plusieurs titres.

C’est en premier lieu l’occasion de dĂ©couvrir une nouvelle culture (93 % des expatriĂ©s, 85 % des rĂ©sidents en France).
L’expatriation est Ă©galement synonyme d’Ă©volution professionnelle (81 %, 79 %). Les Ă©tudiants et volontaires internationaux (94 %), les salariĂ©s du secteur privĂ© (92 %) ou encore les chefs d’entreprise (90 %) en sont particulièrement convaincus.
Au plan familial, 74 % considèrent qu’il s’agit d’une aventure Ă  vivre. C’est notamment le cas des parents expatriĂ©s (80 %).
Enfin, l’expatriation reprĂ©sente une opportunitĂ© pour accroĂ®tre ses capacitĂ©s financières (69 %). C’est ce qu’affirment les moins de 35 ans (81 %), tout comme les chefs d’entreprise (80 %) et les salariĂ©s du privĂ© (77 %).
Retrouvez tous les résultats sur la 2ème consultation internationale de l’Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique en partenariat avec l’UFE et OpinionWay

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