De nombreuses personnes ayant demandé le texte, nous l’avons obtenu d’un des participants.
Le samedi 28 novembre 2015
Paysage méditerranéen
Des chèvres erraient à l’ombre des térébinthes brunis par les chaleurs d’août.
Les lentisques s’étaient approprié une place parmi les yeuses chevelues où s’étaient dressées les salsepareilles. Les myrtes s’étaient mêlés aux cystes pourpres foncé qui s’étaient plu sur ces mauves assoiffées.
Le vert sombre des chênes-kermès tranchaient sur les lapiaz que le patient travail des ruissellements avait érodés. Sur les à-pic, s’était accrochée l’achillée dont les corymbes portaient des capitules épanouis et, déjà, quelques akènes durs. Des lavandes mellifères aux teintes azurées chamarraient la blancheur fatigante des calcaires à nu. Une dolie sourdait ses eaux cristallines et, dans les contrebas, sur des terres ocre avaient poussé des asphodèles fleuris par l’été.
Des Théocrites y eussent installé des satyres ou des silènes jouant nonchalamment de la syrinx pour séduire une naïade qu’échevellaient les zéphirs. Quelque Virgiley eût volontiers composé des églogues qu’il eût peuplées de bergers policés et naïfs qui auraient chanté, sur des airs bucoliques leurs délices passées et leurs joies à venir.
