Fusion de l’Agirc et de l’Arrco, régime universel à l’étude, projets de départ ou de retour en France… dans ce contexte de changements, quelques règles de conduite en matière de retraites.
Vous êtes cadre, mettez de côté vos relevés de points Agirc
Les régimes complémentaires Agirc et Arrco ont fusionné le 1er janvier 2019. Les points Arrco et Agirc ont été convertis en points Agirc-Arrco, unité de compte unique du nouveau régime. Le 31 décembre 2018, le point Arrco avait une valeur de service de 1,2588 € et le point Agirc de 0,4378 €.
La valeur de service du nouveau point Agirc-Arrco est égale à celle de l’ancien point Arrco. Pas de changement donc pour ceux qui ne détenaient que des points Arrco.
Par contre, les cadres ont vu leurs points Agirc convertis par application d’un coefficient égal à 0,4378 / 1,2588 soit environ 0,35. Leur compte unique de points Agirc-Arrco au 1er janvier 2019 devrait donc enregistrer un nombre de points Agirc-Arrco égal à :
Nombre de point Arrco + Nombre de points Agirc x 0,35
Expatrié : vous avez cessé de cotiser à l’Arrco et à l’Agirc depuis que vous avez quitté la France. Conservez vos relevés : ils vous permettront de retracer la conversion des droits acquis avant 2019.
Vous cotisez de façon volontaire : mesurez le rendement des cotisations à l’Agirc-Arrco
En 2019, le coût des cotisations augmente.
D’une part, le taux contractuel appliqué à la part de salaire supérieure au Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (Pass soit 40 524 € en 2019) est plus élevé. D’autre part, le taux d’appel de ces cotisations est passé de 125 % à 127 %.
Par conséquent, les cotisations appliquées sur la part du salaire inférieure à 40 524 € ont augmenté de 7,75 % à 7,87 % et de 20,55 % à 21,59 % au-delà.
Analysez le rendement de vos cotisations et comparez coût et bénéfice pour vos retraites.
Vous craignez le malus Agirc-Arrco : mesurez son impact financier réel
Vous êtes né après 1956 : le régime Agirc-Arrco appliquera un malus temporaire de 10 % sur les retraites Agirc-Arrco si elles sont liquidées dès le taux plein obtenu.
Cet abattement ne sera pas appliqué à ceux qui reportent leur demande de 4 trimestres après la date du taux plein. L’assuré qui patientera 8, 12, ou 16 trimestres, se verra même gratifié pendant un an d’un bonus de 10 %, 20 % voire 30 %.
Le terme de malus inquiète mais il faut en comprendre les implications selon les cas.
Si vous demandez votre retraite alors que vous n’avez pas le taux plein : rien ne change, vous subirez comme aujourd’hui une minoration définitive de vos retraites.
Si vous avez droit au taux plein et que vous souhaitez éviter le malus temporaire, il vous faudra reculer d’un an la date à laquelle vous toucherez vos retraites.
Percevoir de suite une retraite minorée de façon temporaire ou attendre 2 ans pour bénéficier d’un bonus pendant un an : faites vos comptes avant de décider d’attendre pour demander vos retraites.
Vous songez à racheter des trimestres : mesurez l’intérêt de ce rachat
2018, année blanche fiscale, avait rendu momentanément le rachat peu attractif. Vous souhaitez profiter de la déductibilité fiscale du rachat en 2019 ?
Attention, le régime universel des retraites actuellement à l’étude changera la donne. Il devrait rentrer en application à compter de 2025. Ceux qui auront alors moins de 62 ans ne pourront pas demander leurs retraites et verront leurs droits convertis dans le nouveau régime selon des modalités qui ne sont pas encore définies. Or la durée de carrière, qui compte pour les retraites actuelles, ne devrait pas être un paramètre du futur système. Un rachat anticipé pourrait donc s’avérer inutile.
Vous êtes né à partir de 1963 : avant de racheter des trimestres, attendez de savoir ce que vous rachetez.
Racheter des trimestres permet de bénéficier plus tôt d’une retraite au taux plein. Nous avons vu plus haut que le taux plein est désormais associé à un malus temporaire de 3 ans sur les retraites Agirc-Arrco.
Rachetez un trimestre de moins que requis pour le taux plein vous coûtera moins cher et vous permettra d’éviter le malus. Attention, vérifiez que cette solution est la plus intéressante dans votre cas.
Départ en expatriation ou retour : validez 4 trimestres en 2019
Le Smic horaire est de 10,03 € depuis le 1er janvier 2019 contre 9,88 € au 1er janvier 2018. Ce paramètre détermine pour les actifs le revenu brut annuel nécessaire pour valider 4 trimestres soit 6 018 € (150 fois le Smic horaire).
Vous songez à partir en expatriation : si votre salaire mensuel brut est supérieur à 3 377 € (plafond mensuel de la sécurité sociale), vous pourrez partir en confiance dès février. Vous aurez alors validé 4 trimestres en 2019 ! Il en sera de même si vous rentrez en France fin octobre, les salaires de novembre et décembre suffiront pour valider 4 trimestres.
Attention ! Ce conseil ne s’applique pas à ceux qui souhaitent demander leur retraite en 2019. Ils pourront au mieux valider le nombre de trimestres séparant le 1er janvier de la date d’effet de leurs retraites.
Chaque cas est unique, un bilan retraite individualisé et rigoureux permet d’évaluer ses droits à différents âges de départ, ses options et les enjeux financiers qui en résultent.
Partenaire de l’UFE depuis 2009, Novelvy Retraite accompagne les expatriés sur tous les aspects de leur dossier de retraite tant en cours de carrière qu’au moment de l’obtention des pensions.
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