A cause du pétrole la croissance algérienne a nettement ralenti en 2015. La baisse des cours des hydrocarbures depuis le second semestre de 2014 a affecté en effet directement une économie où le secteur de l’énergie représente plus de 36 % du PIB et 97 % des exportations.
Pas de chance, car l’Algérie avait renoué avec une croissance positive en 2014. Les exportations de pétrole et de gaz ont fortement diminué, de 23,7 % au quatrième trimestre 2014. Malgré une légère remontée des prix de l’or noir à partir de février 2015, la contraction des exportations s’est poursuivie en 2015. Du coup, l’économie hors hydrocarbure a pâti d’un ralentissement des investissements publics.
La consommation des ménages est néanmoins restée soutenue, en partie grâce à la réforme du crédit à la consommation pour les produits algériens. Face à un risque de ralentissement économique prolongé, les autorités algériennes ont pris des mesures visant à limiter les effets de la baisse des prix des hydrocarbures, dont la poursuite des dépenses sociales et une réforme de la fiscalité des entreprises privées.
Les importations ont continué à croître, en particulier les achats de biens d’équipements industriels et de produits alimentaires. Afin de compenser la baisse des recettes d’exportations, les autorités envisagent d’introduire des licences d’importation sur les produits qui pèsent le plus sur la balance commerciale (ciment, véhicules).
Sans surprise, le déficit public algérien s’est aggravé l’an dernier sous l’effet conjugué d’un maintien des dépenses budgétaires et d’une contraction des recettes estimée à 10 %. Les autorités réagissent par une rationalisation des dépenses publiques tout en maintenant leur soutien au secteur privé à travers un allègement de la fiscalité des entreprises.
L’Algérie peut toutefois se reposer sur ses importantes réserves de change (un peu moins de trois ans d’importations) et n’a pas à s’inquiéter d’une dette publique qui reste, pour le moment, faible et soutenable.
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