Ces expatriés qui font rayonner la France à l’étranger

Malgré la distance et les années, les expatriés témoignent d’un attachement très fort à la France, en particulier à la transmission de la langue française et à la consommation de médias et de produits français. Autant d’enseignements tirés de la première consultation de l’Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique menée en partenariat avec Opinionway et l’UFE en février dernier. Décryptages.

 

Le premier Observatoire de l’expatriation Banque Transatlantique répond à la mission d’intérêt général poursuivie par l’UFE et à l’engagement de la Banque Transatlantique en faveur du rayonnement de la France dans le monde. Cette vaste consultation, réalisée en partenariat avec Opinionway, vise à donner la parole aux Français qui sont partis vivre à l’étranger afin de mieux les connaître.
 

Partir pour travailler mais aussi…par amour

Questionnés sur les raisons de leur première expatriation, les répondants évoquent une opportunité professionnelle (39%), le désir de progresser professionnellement et/ou socialement (20%) et de bénéficier d’une rémunération plus élevée (13%).
 
Mais la sphère professionnelle n’est pas la seule raison de départ. Ainsi, pas moins d’un répondant sur quatre évoque l’amour (25%). Cette proportion s’élève même à 34% dans l’Union Européenne, ce qui fait écho au million de « bébés Erasmus » revendiqués par la Commission Européenne en 2014. La troisième raison invoquée est la découverte d’une nouvelle culture (23%), un score qui monte même à 38% en Océanie.

Des expatriés heureux !

Sur le plan professionnel, les répondants déclarent que leur pays d’expatriation est plus adapté que la France pour exercer une activité professionnelle (68%), chercher du travail (64%) ou encore créer une entreprise (64%). Notons qu’assez peu de répondants déclarent avoir rencontré des difficultés d’ordre professionnel ou matériel lors de leur première installation à l’étranger. Si 34% évoquent l’éloignement avec leurs proches comme l’une des principales difficultés rencontrées sur place, 24% les difficultés administratives et 22% la barrière de langue, seuls 11% citent la recherche d’emploi et 9% les difficultés liées à leur nouvel environnement professionnel et le choix du logement.
 
En conclusion, la quasi-totalité des répondants est satisfaite de son expatriation (93%) et la moitié en est même très satisfaite (51%). Cette satisfaction transparaît notamment dans l’écart entre la durée d’expatriation initialement prévue et la durée d’expatriation effective. Les répondants déclarent qu’ils prévoyaient de rester 7 ans en moyenne dans leur pays d’accueil, mais au moment de l’enquête, ils y sont déjà depuis 20 ans en moyenne.

Fiers d’être français !

Bien qu’éloignés de leur pays d’origine, 85% des expatriés se disent fiers d’être français et continuent à promouvoir la culture de la France, son patrimoine et sa gastronomie.
 
Mieux, plus de 6 répondants sur 10 se considèrent comme des « ambassadeurs de la France » dans leur pays d’accueil (63%). Ils se sentent prioritairement citoyens français (34%), citoyens européens (26%) ou citoyens du monde (23%), plutôt que citoyens de leur pays d’accueil (11%).

Ce qui vous rend le plus fier !

Les domaines qui contribuent le plus à nourrir leur fierté sont la culture de la France (63%), son patrimoine historique (59%), sa gastronomie (59%), sa beauté (57%) et l’art de vivre français (46%).
 
« Loin des stéréotypes, cet Observatoire dresse le portrait d’expatriés heureux et fiers d’être français. Grâce à leur expérience dans leurs pays d’accueil, ils ont pu à la fois relativiser, mais aussi prendre la mesure de ce qui fait la valeur et le rayonnement de la France dans le monde », déclare Bruno Julien- Laferrière, président du Directoire de la Banque Transatlantique.
 
Ces expatriés considèrent, par ailleurs, que la France présente des atouts inégalables en matière de protection sociale et d’éducation. Ainsi, 57% considèrent que la France est plus adaptée pour un suivi médical. De même, 47% des répondants ont tendance à penser que la France est le pays le plus adapté pour scolariser son enfant.

Un attachement qui perdure dans le temps

Même après de longues années passées loin de la France, les répondants gardent des attaches très fortes avec l’Hexagone, ce qui conduit 77% d’entre eux à revenir au moins une fois par an. Seuls 2% déclarent ne jamais y retourner.
 
L’attachement des participants à la France se manifeste également à travers la langue. C’est le cas d’abord avec les amis : 63% des répondants parlent majoritairement le français entre amis et 60% ont des amis français ou côtoient des cercles de Français dans leur pays d’accueil. Une pratique qui a cours au sein de la famille : 78% des répondants qui ont des enfants parlent surtout le français avec eux. Dans une moindre mesure, cet ancrage s’exprime également au travail : 37% parlent majoritairement le français dans le cadre professionnel.
 
Le lien que les participants entretiennent avec la France s’exprime aussi à travers leur consommation, tant en termes de médias que de produits. Ainsi, la quasi-totalité des répondants déclare continuer de suivre l’actualité de la France (97%), la plupart le font via les médias français nationaux (78%) et un quart des répondants continue même de suivre l’actualité française via des médias régionaux français (24%). Par ailleurs, plus des deux tiers des Français (68%) déclarent consommer régulièrement des produits culturels français (livres, films ou musique). Plus de la moitié continue de consommer des produits ou services de marques françaises (57%), 30% fréquentent des boutiques, cafés ou restaurants français là où ils vivent et 21% privilégient le « made in France ».
 
« Cet Observatoire démontre que l’adage « loin des yeux, loin du cœur » ne s’applique décidément pas aux Français vivant à l’étranger » déclare François Barry Delongchamps, Président de l’UFE. « C’est important que les pouvoirs publics, comme nos compatriotes dans l’Hexagone, en aient conscience et ne laissent pas ce lien précieux se distendre. Ce rayonnement à l’international est une force tant pour la culture que pour l’économie française ».
 

Retrouvez l’Observatoire de l’expatriation – Banque Transatlantique dans les médias

Regardez le replay de la conférence de presse, animée par Frédéric Micheau (Opinionway), Jean-Christophe Dumont (OCDE), Marc Boudin (UFE) et Vincent Joulia (Banque Transatlantique)



Nos thématiques