Votre fiscalité en 2018

Si vous continuez à percevoir des revenus de la France tout en résidant à l’étranger, alors la fiscalité hexagonale vous concerne ! De grands changements s’annoncent, notamment avec le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source. Petits points d’explications.

Les non-résidents français doivent toujours se poser un certain nombre de questions concernant la fiscalité de leur pays d’origine, en particulier lorsqu’ils continuent de toucher des revenus français, qui peuvent aussi bien être des salaires que des revenus fonciers. Evidemment, la première des choses à faire dès lors que l’on s’expatrie, est de vérifier si le pays où l’on s’installe a passé une convention fiscale avec la France, et vérifier ensuite son contenu, en détail.
 

L’impôt sur le revenu

« En 2017, le barème de l’impôt sur le revenu n’a pas été modifié, affirme Bertrand Cosson, directeur de l’ingénierie patrimoniale de la Banque Transatlantique. Les taux restent les mêmes, les tranches ont juste été actualisées de 1%, et avec toujours un taux minimum de 20% pour les non-résidents. »
Mais ce qui va changer, et sera probablement un petit bouleversement pour bon nombre de Français, ce sera le prélèvement à la source. Seront concernés toutes celles et ceux qui perçoivent des salaires ou assimilés, des pensions de retraite, des indemnités de chômage, des revenus professionnels en tant qu’indépendants, et des revenus fonciers. Contrairement à ce qu’il se passe dans bon nombre de pays, le foyer fiscal sera conservé.
Pour les salariés, le process sera assez simple. L’administration fiscale, en se basant sur les revenus de 2017, fixera un taux pour le foyer, et ce taux sera communiqué à l’employeur. Ce taux sera appliqué de janvier 2019 jusqu’en août, puis en septembre 2019 un nouveau taux sera appliqué en fonction de la déclaration des revenus 2018 qui aura été faite comme d’habitude par le foyer. C’est aussi en septembre qu’auront lieu les régularisations (trop ou moins perçus par exemple).
 

Le prélèvement à la source n’est pas toujours simple

« 2018 sera une année blanche pour certains revenus, explique Bertrand Cosson, pour éviter une double imposition en 2019. Mais attention, des règles ont été fixées pour éviter les abus. Par exemple, l’administration fiscale se réservera le droit de vérifier que certains bonus perçus en 2018 n’auront pas été versés à titre exceptionnel mais répondent bien à un versement habituel… Il sera aussi possible, par exemple pour les célibataires qui ne souhaitent pas que leur employeur se rendent compte qu’ils perçoivent d’autres types de revenus qui viennent gonfler leur taux, de demander l’application d’un taux neutre sur leur salaire. Mais dans ce cas, le contribuable devra verser lui-même et tous les mois la part d’impôt qui porte sur le reste de ses revenus. Autre changement, les réductions d’impôts. Les dons, investissements… ne seront pas retenus dans le calcul du taux initial. Les contribuables règleront donc jusqu’en août leur impôt sans réduction t, et ils seront remboursés de leur trop versé en septembre, lorsque les réductions d’impôt seront appliquées… »
 

Des revenus financiers moins taxés

Une flat tax, un prélèvement forfaitaire unique, sera désormais appliquée (qui comprend une imposition à l’impôt sur le revenu de 12,8 % et des prélèvements sociaux de 17,5 %). Pour les gains issus de sommes versées après le 27 septembre 2017 sur les contrats assurance vie, un taux est donc fixé à 12,8 % avec possibilité de bénéficier du taux réduit de 7,5 % pour une partie de ses produits au prorata des sommes versées n’excédant pas 150 000 €. La taxation des revenus financiers est elle aussi plus intéressante, puisqu’elle est désormais à 12,8 % sur les dividendes. De fait, les revenus issus de l’immobilier seront les plus taxés puisqu’ils pourront supporter un taux d’imposition  à plus de 60%.
Enfin, l’IFI, le remplaçant de l’ISF, change lui aussi la donne en particulier pour les clients qui ont pris des crédits in fine. Auparavant, il fallait attendre le remboursement effectif du crédit pour être taxé, ce qui n’est plus le cas. Ces prêts sont désormais considérés comme amortissables. Ainsi, si le contribuable contracte un prêt in fine sur dix ans, la valeur déductible de ce prêt sera diminuée de 10% chaque année. Sur vingt ans, la valeur diminuera de 5% par an et ainsi de suite.
 
 
Par notre partenaire, la Banque Transatlantique, extrait de La Voix de France n°569 d’Avril 2018
 
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