Enjeu majeur pour 2016
L’effondrement continu du prix du baril de pétrole, en baisse de plus de 70% depuis la mi-2014, s’est certes avéré positif pour les pays importateurs mais ses conséquences sur la croissance mondiale font à présent naître de nouvelles inquiétudes.
La faiblesse des investissements pétroliers pèsera-t-elle sur la croissance américaine ?
Les Etats-Unis vont entrer dans leur 7ème année de croissance consécutive. Le taux de PIB affiché à 2,5% en 2015 devrait rester sur ce rythme en 2016. L’embellie sur le marché du travail (taux de chômage à 5%, proche du plein emploi) et l’accélération des hausses de salaires cumulés à une réduction de la facture énergétique seront bénéfiques à la consommation des ménages (représentant plus de 80% du PIB). Cependant, la faiblesse des investissements pétroliers pèse lourdement sur l’activité industrielle et le prix du baril – proche des 35$ fin 2015 – ne milite pas pour une amélioration. Plusieurs fermetures d’exploitations gazières et minières de schiste jugées non rentables fragilisent une partie du secteur pétrolier ; de nombreux acteurs dont les investissements ont été financés par l’émission de dettes à haut rendement se retrouvent aujourd’hui en difficulté.
Un bras de fer est engagé
L’Arabie Saoudite, premier producteur mondial et régulateur incontesté de l’offre et la demande d’or noir, a changé de stratégie dès avril 2015 en augmentant fortement sa production. Les raisons de cette manœuvre peuvent être géopolitiques – Russie, troubles entre Ryad et Téhéran – et économiques car avec un prix de revient qui n’excède pas 5$ par baril, l’Arabie Saoudite cherche à affaiblir des acteurs dont les coûts de production avoisinent les 50$ (cas des producteurs américains d’huiles de schiste). Un bras de fer s’est engagé et il est peu probable que l’Arabie Saoudite, forte de 750 Md$ de réserves, modifie son comportement dans les mois qui viennent. Pourtant, malgré des fonds souverains de taille conséquente qui permettent temporairement de supporter une telle situation, les pays du Golfe devront revoir leur politique expansionniste faute de moyens.
Les pays émergents, notamment ceux produisant du pétrole, sont en grande difficulté
De nombreux pays émergents subissent également de plein fouet la chute des cours, associée pour certains à une forte exposition à l’industrie chinoise, dont le rééquilibrage du modèle de croissance historique s’est traduit par une baisse de la demande en matières premières. C’est le cas du Brésil, de l’Indonésie, de l’Argentine et de la Russie, pour les plus importants. Ces chutes impliquent pour ces pays, des déficits budgétaires importants, une forte dévalorisation de leur monnaie et des taux d’intérêts souvent très élevés. La récession s’installe et les ajustements seront longs à se matérialiser. Dès lors, la contribution des pays émergents à la croissance mondiale en 2016 va fortement s’amenuiser.
Les pays développés prendront le relais de la croissance
« L’alignement des planètes », c’est-à-dire, un prix des matières premières et de l’argent durablement bas ainsi que l’action des Banques centrales, qui privilégient le maintien de la croissance, va perdurer tout au long de 2016. Ces éléments conjoncturels extrêmement favorables ont permis aux pays développés d’afficher une progression de leur croissance en 2015 qui devrait s’accélérer cette année encore. Néanmoins, une sélectivité dans les zones géographiques choisies, dans les secteurs privilégiés et dans les valeurs acquises s’impose au regard des changements majeurs sur la dynamique de croissance. Nous privilégierons donc comme en 2015, la zone Euro qui est en phase d’accélération du cycle et dont les marges des entreprises ont encore une nette capacité de progression.
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