Plus de 8000 étudiants français sont inscrits dans l’enseignement supérieur belge, à Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Mons, Namur ou Liège. Ils sont en tête, loin devant les Italiens (un millier) et les Luxembourgeois (environ 900).
Le nombre d’étudiants français en Belgique a presque triplé depuis quinze ans, en dépit des restrictions progressivement mises en place dans les filières scientifiques. Un système de quotas réserve ainsi aux étudiants belges 70 % des places dans le médical et le paramédical (médecine, dentaire, vétérinaire, kinésithérapie et orthophonie). Les 30 % restants reviennent aux non-résidents sur la base d’une sélection par tirage au sort.
La récente instauration d’un concours à la fin de la première année de médecine et d’odontologie semble pourtant freiner les ardeurs des candidats français : à la rentrée 2015, le nombre d’inscrits en première année a diminué de 15 à 20 %, selon les universités. Mais ce sont les études en sciences humaines et sociales qui attirent plus de la moitié des bacheliers français en Belgique.
Les raisons de cet engouement des jeunes du Nord et de l’Est de la France pour les universités wallonnes sont multiples et ne tiennent pas qu’à la plus grande souplesse des admissions. Les frais de scolarité y sont nettement plus abordables, dans les écoles de commerce notamment. En outre, globalement, l’enseignement est moins pyramidal qu’en France, à la fois plus libre et plus encadré, avec une forte proximité enseignants-élèves, comparable au modèle anglo-saxon. Par ailleurs, dans un domaine spécifique, la réputation des dessinateurs belges attire : près d’un tiers des étudiants des écoles d’art belges sont français.
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