La législation pour travailler à Singapour
Pas si simple d’obtenir le droit de travailler à Singapour, et sachez au préalable que votre visa de travail est lié à votre employeur. Si vous quittez votre entreprise vous perdez votre visa de travail. Le plus fréquemment délivré pour les Français est l’Employment Pass. Ses conditions d’obtention sont assez simples, il faut juste posséder des « Acceptable qualifications » ou une expérience significative, ce qui reste assez flou et laisse beaucoup de marge aux autorités. Les critères sont aussi financiers : il faut avoir un salaire mensuel (hors bonus) supérieur à 3 300 $SG pour un EP Q1, 4 500 $SG pour un EP-P2 et plus de 8 000 $SG pour une EP-P1 (il y a des différences notamment pour avoir le droit ou non de faire venir sa famille).
Le S-Pass est soumis à des quotas, mais il est moins strict sur les qualifications et l’expérience. Il faut avoir un salaire d’au moins 2 000 $SG par mois et une assurance santé obligatoire. Le Working Permit est à destination des travailleurs peu qualifiés, rarement délivré à des Français. Le Personalised Employment Pass, facile à obtenir pour les gens qui ont déjà travaillé à Singapour. Ce permis est lié à votre personne, c’est-à-dire que vous pouvez quitter une entreprise pour une autre sans refaire votre visa. Le PEP dure 5 ans et est non-renouvelable.
Si vous souhaitez travailler à Singapour, sachez que la durée légale de travail hebdomadaire est de quarante-quatre heures (huit heures par jour), avec quatorze jours de vacances par an et près d’une dizaine de jours fériés. Toute heure de travail supplémentaire doit être payée au minimum une fois et demie le taux horaire ordinaire. La protection sociale telle que le chômage n’existe pas pour les étrangers et l’assurance maladie non plus. Il faut donc systématiquement que vous preniez une mutuelle à vos frais (ou par le biais de votre entreprise). Attention, il n’y a pas de salaire minimum non plus. Les grilles de salaires sont plus ou moins équivalentes à celles de la France mais comme il n’y a presque pas de charges sociales, le brut correspond à peu près au net.
Le marché de l’emploi se caractérise par l’absence de droit du travail mais, pour autant, le contrat de travail doit être respecté de manière assez stricte. La période d’essai n’est pas obligatoire, mais il n’est pas rare que les entreprises y aient recours, elle varie alors d’un à trois mois pour un salarié et de trois à six mois pour un cadre. L’employeur comme l’employé peut mettre fin au contrat de travail à tout moment, sans motif, moyennant le respect d’un délai de préavis qui peut varier d’une journée à quatre semaines, selon l’ancienneté de l’employé.
Quels secteurs sont porteurs d’emploi à Singapour ?
Singapour mène une politique volontariste pour imposer le secteur des biotechnologies comme l’un des principaux piliers du secteur manufacturier du pays. Le secteur biomédical représente 10 % de la production industrielle et le quart de sa valeur ajoutée, presque entièrement réalisée par l’industrie pharmaceutique. La Cité-Etat est reconnue comme un hub de recherche clinique, avec d’excellentes infrastructures et des technologies performantes. Le secteur des technologies de l’information (TIC) reste le fer de lance de l’industrie nationale. De manière générale, l’industrie du NTIC (robotique, cyber-sécurité, smart-city, e-santé), a fortement augmenté son chiffre d’affaires ainsi que le nombre d’emplois qui y sont liés. Le secteur de la restauration et de l’hôtellerie attire les étrangers, les Singapouriens préférant souvent d’autres professions plus rémunératrices. Singapour est aussi le 3e centre de raffinage de pétrole au monde, et développe dans le même temps son industrie pétrochimique.
Attention si vous souhaitez travailler à Singapour, certaines professions sont réservées aux Singapouriens comme les professions médicales, et d’autres requièrent un enregistrement auprès des ordres professionnels spécifiques (professions juridiques, architectes, pharmaciens, etc.).