La législation
Pour travailler en Inde il faut impérativement détenir un visa de travail : « E », « Employment » pour les entreprises du secteur privé, et « E » ou « X » pour les personnels d’ONG. Il faut un contrat de travail et l’intervention de l’employeur pour finaliser la demande. Le visa est conditionné au montant du salaire en Inde : les étrangers doivent percevoir un minimum de 18 000 € par an pour obtenir un visa d’emploi. Toutefois, certaines professions en sont exemptes (les professeurs de langue française, les traducteurs, les cuisiniers, les personnels d’ONG…).
Les Français avec des statuts de Persons of Indian Origin (PIO) et de Over-seas Citizen of India (OCI) n’ont pas besoin d’obtenir de visa Emploi pour travailler en Inde, et la contrainte du salaire minimum ne leur est donc pas applicable.
L’ouvrier ou l’employé bénéficie d’un jour de congés payés pour vingt journées de travail, à condition d’avoir travaillé au moins 240 jours. Dans le commerce, 21 jours de congés payés annuels pour 240 jours de travail effectués.
Les 28 Etats et 7 territoires de l’Inde participent de la multiplicité des textes de loi qui régissent le droit du travail. Le plus important d’entre ces textes est l’Industrial Disputes Act (IDA). Il gère les conditions de travail des employés et des ouvriers. Les cadres ne sont pas concernés. Alors que le licenciement des ouvriers est très réglementé, celui des cadres est défini dans le contrat de travail, par un préavis de 1 à 3 mois.
Lorsque vous travaillez en Inde, le contrat de travail est conclu par accord mutuel entre l’employeur et le salarié. Ils choisissent d’y faire figurer les clauses qu’ils jugent nécessaires.
Le salaire minimum, fixé par le Minimum Wages Act (1948), est ajustable par chaque Etat fédéré. Les salaires pratiqués sont en rapport avec le faible coût de la vie : le salaire moyen s’élève à environ 130 €/mois, un instituteur environ 400 € quand un ingénieur peut en gagner 4 000 €.
Le Payment of Gratuity Act prévoit le versement d’une prime de départ pour tout salarié qui a travaillé à temps complet pendant au moins cinq ans. L’Inde ne possède pas de régime de sécurité sociale. Seuls les employés qui travaillent pour une entreprise d’au moins vingt personnes cotisent de manière obligatoire à une caisse de prévoyance.
Quels secteurs sont porteurs d’emploi en Inde ?
Si vous souhaitez travailler en Inde, sachez que les secteurs les plus dynamiques de l’économie indienne sont l’automobile, la pétrochimie, l’industrie pharmaceutique, le nucléaire, l’informatique et le textile. Les cadres techniques hautement qualifiés ou le personnel d’encadrement (sanitaire, traitement des eaux, etc.) expatriés sont très sollicités. Les opportunités d’emploi pour les expatriés sont également nombreuses dans le secteur universitaire et plus particulièrement dans l’enseignement des langues.
Le marché indien est très demandeur de cadres très qualifiés qui possèdent des expertises techniques dans les secteurs suivants : l’ingénierie de pointe, la pétrochimie, l’énergie, les infrastructures et les télécommunications. Les jeunes diplômés peu expérimentés ont peu de chances de trouver un emploi en Inde.