Pierre de Maere dans JE SUIS MUSIQUE

21 ans, un look différent, mais surtout déjà un talent fou et une fraicheur qui font du bien. Vous connaissez sans doute déjà son tube « Un jour , je marierai un ange », vous aimerez certainement le reste de son album. Partons sur un nuage, à la découverte d’un jeune artiste talentueux avec notre partenaire JE SUIS MUSIQUE.

Pierre de Maere –  Le beau mariage.

Avec le tube « Un jour, je marierai un ange », qui lui vaut deux nominations aux prochaines Victoires de la Musique (le 10 février prochain à la Seine Musicale), Pierre De Maere est entré en fanfare dans la cour des grands de la chanson francophone !

Auréolé de son premier album, « Regarde-moi », il scelle avec éclat un beau mariage, celui de la France qui l’a adopté avec sa Belgique natale, de la sophistication d’une Pop anglo-saxonne ultra produite avec une chanson hexagonale plus traditionnelle (celle qui roule les « r »), tout comme il cristallise la réconciliation de l’ange et du démon qui cohabitent en lui, de l’exubérance juvénile qu’il affiche sur scène et de la grande maturité dont témoignent ses chansons romantiques et profondes, l’alliance du son parfait et de l’image soignée à laquelle il est très attaché en tant qu’esthète féru de photographies de mode.

Attentifs depuis ses débuts à son parcours et à sa fulgurante ascension, nous avons rencontré un garçon équilibré, drôle et chaleureux, animé d’une saine ambition et d’une lucidité étonnante sur son métier. Notre flamboyant nouveau « bel-ami” de la Pop s’est raconté avec une franchise, une simplicité et une gentillesse qui vont droit au coeur, comme ses chansons…

JSM : Dans quel environnement as-tu grandi ?

Je suis né à Bruxelles, où j’ai vécu jusqu’à l’âge de dix ans. En grandissant, la maison n’étant plus assez spacieuse pour nous, mes parents ont décidé d’aller s’installer à la campagne. Trouver une plus grande maison dans Bruxelles-même était devenu inabordable. On a donc atterri à Walhain, un petit village à 30 km de la capitale, en pleine campagne. Il n’y avait pas grand chose à faire… Si bien, que j’ai vécu la deuxième partie de ma jeunesse dans cet environnement plutôt calme et serein. J’ai souvent parlé d’ennui à propos de cette époque, même si mes parents n’aiment pas que je dise cela. Mais c’est vrai qu’il n’y avait pas de lieux de sorties, ni de gare à moins de 45 minutes à pied… De fait, je n’avais rien d’autre à faire que rester chez moi après les cours, n’étant pas du genre non plus à aller voir les copains. Je me suis vite trouvé une occupation qui était de faire de la musique.

JSM : Quels étaient tes goûts musicaux et tes idoles, pendant cette période d’apprentissage ?

Je vivais avec mon époque et j’étais bercé par les tubes du moment. Dès l’âge de 8-9 ans, j’ai découvert une femme merveilleuse en la personne de Lady Gaga, dont je suis d’abord tombé amoureux, avant qu’elle ne devienne une sorte de mère spirituelle pour moi. Il y a eu aussi « Life in Cartoon Motion » le premier album de Mika que j’ai saigné à mort, les albums « Cheese » et « Racine carrée » de Stromae. J’avais 12 ans quand ce dernier est sorti. Je l’ai reçu comme une claque qui m’a montré que la musique francophone pouvait aussi être quelque chose de bien. Avant cela, je trouvais que c’était ringard, de la « variété », qui ne me touchait pas. Et cet album est arrivé avec sa production à l’américaine, qui n’avait rien à envier aux autres.

Beaucoup plus tard, vers 15-16 ans, en prenant de la maturité et en devenant un peu moins bête, j’ai commencé à accorder un peu de crédit aux goûts de mes parents. Mon père adorait la chanson anglo-saxonne, Supertramp, Queen, Genesis, Arcade Fire… Quant à ma mère, elle aimait la grande chanson française comme Jacques Brel, ou des artistes plus populaires comme Jean-Jacques Goldman, Francis Cabrel, France Gall, Françoise Hardy…

Enfin, dernière inspiration majeure, celle de mon grand frère qui a fait une école d’ingénieur du son, et m’a initié à des choses plus expérimentales au synthé, à des musiques d’une précision millimétrée, qui plaisent à de rares initiés. Le mélange de tout cela a construit mon ambition de faire des tubes, des chansons qui combinent une certaine recherche, tout en restant accessibles au plus grand nombre, tout comme l’a fait Stromae. LIRE LA SUITE

Propos recueillis par Eric Chemouny et Gregory Guyot pour JE SUIS MUSIQUE, le magazine digital de la musique élégante et populaire.
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Crédits photos sur le site JE SUIS MUSIQUE

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