Isabelle Adjani dans JE SUIS MUSIQUE

Vous connaissez l’actrice, à fleur de peau , mystérieuse, au cinéma comme sur scène. Notre partenaire JE SUIS MUSIQUE vous embarque cette semaine dans le monde musical d’Isabelle Adjani. Accrochez vous à votre petit Pull marine, on part dans un Etat proche de l’Ohio !

ISABELLE ADJANI Un portrait musical de A à Z

Dans le dernier film de François Ozon, « Peter Von Kant », libre adaptation d’une pièce du réalisateur allemand Rainer Werner Fassbinder en guise d’hommage, Isabelle Adjani campe Sidonie, une célèbre actrice… qui chante aussi (et en allemand) dans le film. Un rôle en effets miroirs d’une carrière exceptionnelle où la star du cinéma, l’étoile du théâtre (elle est éblouissante en ce moment dans le « Vertige Marilyn ») a souvent flirté avec le monde de la musique au fil des décennies. Si on associe souvent Serge Gainsbourg et son petit « Pull marine » à cette carrière de chanteuse, on a occulté d’autres collaborations toutes aussi intéressantes et créatives qui ont écrit la partition d’un monde musical très large, dans lequel l’artiste a exploré plusieurs univers, du rap, de l’électro ou simplement à lisière de ses deux mondes, cinéma et musique, auxquels il faudrait ajouter la télévision avec quelques pépites restées dans les archives. Il y aurait mille choses à dire sur sa carrière exceptionnelle d’actrice secrète et lumineuse dont les rôles comptent parmi les plus marquants du cinéma ou du théâtre, mais c’est dans son univers musical que nous vous proposons de voyager à présent…

A comme Auteure

Contrairement à la plupart des actrices-chanteuses qui ont été révélées par Serge Gainsbourg et qui n’étaient que ses interprètes, Isabelle Adjani est l’auteure de la grande majorité des titres qu’elle a chantés, souvent en co-écriture et parfois seule. A commencer par son album sorti en 1983, au titre éponyme (co)écrit sur mesure par Gainsbourg où elle co-signe 6 des 11 chansons. Ainsi, avec Serge, elle co-écrit « Ok pour plus jamais », « D’un taxiphone », « Le bonheur c’est malheureux », « Je t’aime idiot », « Pull marine » et compose seule « Et moi chouchou ».

B comme Berger, Michel

C’est le cinéma qui lie tout d’abord Isabelle Adjani à Michel Berger, qui a très peu composé pour le 7e art. Il signe néanmoins la musique d’un des films préférés des français : « Tout feu tout flamme » réalisé par Jean Paul Rappeneau sorti en 1982 où Isabelle Adjani joue la fille d’Yves Montand. Le film est l’un des plus grands succès de l’année. Sur le plateau de son « Numéro 1 », le célèbre rendez-vous musical des Carpentier, Michel Berger invite l’héroïne du film à le rejoindre près de son piano où il lui joue sa chanson, « Quelques mots d’amour » et lui laisse terminer les derniers mots dans un moment très complice.

C comme Christophe

Isabelle Adjani, fascinée par l’univers de Christophe et surtout par son album « Comm’si la terre penchait » (2001), participe à l’album du beau bizarre « Aimer ce que nous sommes » en 2008 sur le titre qui ouvre cet opus : « Wo wo wo wo » qu’ils ont co-écrits. Isabelle, qui parle ici plus qu’elle ne chante, donne une dimension aérienne et poétique à cette composition.

D comme David

« Beau oui comme Bowie » est la face B de « Ohio », second 45 tours extrait de l’album « Isabelle Adjani » qui sort en 1983. Dans ce titre qui martèle le nom « Bowie » en référence à l’idole androgyne anglaise aux yeux vairons, le prénom « David » n’est jamais mentionné. Cette ellipse contribue largement à l’élégance de cette chanson écrite par Gainsbourg qui a marqué le public autant que sa face A.

E comme Enfants

Isabelle Adjani a eu deux enfants, 2 garçons, qui flirtent aussi avec la musique et avec qui elle a « poussé la chansonnette » ! Le premier, Barnabé Nuytten, né en 1979, crée en 2010 le groupe The Aikiu dont il est le batteur. Après plusieurs EP, The Aikiu sort en 2013 l’album « Ghost Youth » sur lequel figure un titre aux sonorités brit pop et cold wave, « Let me freak out (Nosferatu) » où sa mère lui a proposé de poser sa voix. De son côté, le second, Gabriel-Kane Day-Lewis, qui vit à New York, a sorti 3 singles : « Ink in my veins » en 2016, « Carry On » en 2020 et « Safe » en 2021 (en duo avec Pixie Lot). Sur les réseaux sociaux, il se filme avec sa mère en reprenant avec elle « Pull Marine ». Pour boucler la boucle, il avoue que Barnabé est son idole musicale. Les deux frères travaillent ensemble pour composer pour la plus grande fierté de leur mère. Lire la suite

Propos recueillis par Eric Chemouny et Gregory Guyot pour JE SUIS MUSIQUE, le magazine digital de la musique élégante et populaire.
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Crédits photos sur le site JE SUIS MUSIQUE

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