
Jade Fiducial, partenaire de l’UFE, éclaire régulièrement nos adhérents sur les subtilités de la convention fiscale franco-américaine et plus largement sur la fiscalité américaine. Lors de nos webinaires, vous avez eu l’occasion d’entendre Olivier Chetail, directeur exécutif de Jade. Nous vous donnons l’occasion aujourd’hui de mieux le connaitre.
Diplômé d’expertise comptable, Olivier Chetail fait ses premières armes chez les Big Four. À seulement 28 ans, il se lance dans l’entrepreneuriat et reprend un cabinet d’expertise comptable indépendant qu’il gère et développe durant 15 ans. Puis la quarantaine arrive et l’envie de changer d’air aussi ! L’idée de l’expatriation le taraude. Il vend donc son cabinet et rejoint en 2018 le groupe Fiducial dont la dimension internationale promet des opportunités à l’étranger. Pari gagnant ! Après quatre années à la tête de la direction et du développement de la région Alpes/Suisse, Olivier s’envole avec femme et enfants pour les États-Unis. Il y est d’abord COO de Fiducial North America. Puis, en 2024, il prend également la direction exécutive de Jade Fiducial, la pépite américaine du groupe. Son métier le passionne, sa vie aux États-Unis le ravit ; il nous raconte.
Quelques mots sur Jade d’abord. En quoi est-ce la pépite du groupe Fiducial aux États-Unis ?
Même si Fiducial a d’autres activités aux États-Unis, Jade est un projet cher à nos dirigeants car ils ont toujours souhaité aider les entrepreneurs français à s’implanter ici. C’est exactement la vocation de Jade qui propose des services de gestion fiscale et comptable aux entreprises et aux particuliers des communautés française et franco-américaine. Aujourd’hui, grâce à nos équipes multiculturelles, notre expertise dans les systèmes français et américain, notre important réseau de banquiers et d’avocats fiscalistes, nous avons acquis un vrai leadership sur le marché.
Quel bénéfice vos clients tirent-ils de votre accompagnement ?
De la sérénité car le dispositif fiscal aux États-Unis est particulièrement complexe : il combine des règles au niveau fédéral, au niveau des États, et même au niveau local. Les sanctions en cas de non-conformité peuvent être très lourdes ; même les Américains redoutent l’IRS (Internal Revenue Service) ! Nous accompagnons donc nos clients pour que toutes leurs opérations soient effectuées en compliance et qu’ils puissent dormir sur leurs deux oreilles.
Avez-vous vu le profil de vos clients évoluer ces dernières années ?
Il arrive moins de cadres dirigeants envoyés par des groupes français. En revanche, nous accompagnons de plus en plus d’entrepreneurs, de startupers, de free-lances attirés par l’efficacité et le pragmatisme des américains dans les affaires. Malgré les remous de l’actualité, rien n’a changé dans le fond. L’esprit we can do it n’a pas fléchi. Il y a toujours la liberté d’entreprendre, la reconnaissance du travail, un marché intérieur énorme et stable et une fiscalité intéressante pour le capital.
Vous êtes aux États-Unis depuis 3 ans. Le pays et l’esprit semblent vous avoir conquis ?
Complètement conquis par l’esprit des américains. J’aime leur manière d’aller droit au but, leur capacité à s’enthousiasmer. Alors bien sûr, ils n’ont pas toujours le sens des nuances ou la finesse d’analyse des Français. Ma chance, c’est de travailler avec les deux communautés et donc de profiter des atouts de chacune. J’aime aussi chez les américains cette décontraction dans la relation à l’autre, ce talent pour le small talk qui met instantanément de bonne humeur !
Et j’ai par ailleurs un vrai coup de cœur pour le pays, immense et tellement varié. Voyager d’un état à l’autre, c’est comme changer de pays : on découvre à chaque fois de nouveaux paysages et une nouvelle culture.
Et Washington où vous êtes installé, une belle découverte aussi ?
Oui, Washington est une ville très agréable à vivre : européenne dans l’allure et l’esprit, riche sur le plan culturel, très verte, idéale pour la course à pied que je pratique. Et puis notre fille aînée fait ses études en France et de Washington, il n’y a que 8 h de vol pour la rejoindre. On aime cette relative proximité !
Il arrive que la France vous manque ?
Ce qui me manque, c’est le charme du village : son église, sa place et surtout son petit café et sa terrasse. Et bien sûr les plaisirs de la table dans lesquels la France excelle. D’ailleurs, quand nous sommes de retour chez nous en Haute-Savoie, à peine arrivé je file acheter un Reblochon, une baguette toute fraiche et suivant l’heure j’accompagne tout ça d’un bon verre de vin !
- 20 October 2025