L’objectif du Bureau export est d’accompagner des artistes dans le développement de leur carrière à l’international. Mission réussie !
Depuis 1993, Bureau Export est une structure qui accompagne les artistes français qui souhaitent exister à l’étranger en lien avec la filière de la musique et les ministères de la Culture et des Affaires étrangères. C’est une équipe de trente personnes réparties sur cinq bureaux, un à Paris et quatre à l’étranger (Londres, Berlin, New-york et Sao Paulo).
Ce sont des centaines de projets de tous les styles musicaux qui bénéficient chaque année de son accompagnement. « Ce ne sont pas les artistes avec qui nous travaillons, explique Corinne Sadki, directrice du pôle études, communication et développement digital, mais ce sont les professionnels, labels, producteurs de spectacles, éditeurs, agents ou encore artistes auto-entrepreneurs qui sollicitent notre aide pour les accompagner dans le développement de carrières d’artistes français à l’international. Et cela concerne tous les styles de musique – pop, classique, électro, jazz, musiques urbaines… ». Parmi les artistes qui avaient la cote en 2016, on peut citer Kungs et David Guetta (electronique), Jain et Christine and the Queens (pop), Alexandre Tharaud (classique), Vincent Peirani (jazz)…
Un rôle concret
Bonne nouvelle pour la filière, en 2018, le budget du ministère de la Culture pour le Bureau Export sera en augmentation notable ! « C’est aussi grâce à nos artistes que la France est connue à l’étranger, affirme Corinne Sadki. Nous travaillons sur trois axes principaux. Le premier est le networking, c’est-à-dire la mise en relation entre les professionnels français et étrangers, notamment lors de salons. Nous invitons également des professionnels étrangers comme des labels, des agents, des programmateurs de festivals à des événements en France (le Printemps de Bourges, les Transmusicales de Rennes…) afin de leur faire rencontrer nos professionnels, et aussi découvrir nos artistes. Ils viennent des États-Unis, d’Europe, de Russie, de Chine, d’Amérique latine… Lors de ces rencontres, des dizaines d’artistes se produisent et de nombreux contacts sont établis. Le deuxième axe concerne les aides financières, pour la mobilité par exemple – avec des enveloppes qui ne peuvent excéder la moitié du budget engagé sur le projet, avec un maximum de 50 000 euros, et surtout le conseil : les labels et les tourneurs nous demandant de les aider à affiner leur stratégie à l’étranger. Et enfin, depuis peu, nous avons développé un axe de promotion via un outil de recommandation de musique made in France. »
What the France
Le Bureau export a lancé sa propre marque, « What the France », soit des playlists entièrement « made in France » que l’on peut écouter sur les plateformes de streaming légales, partout dans le monde. Tous les genres musicaux sont au rendez-vous, régulièrement actualisés. On trouve des playlists de charts, mais aussi celles des événements auxquels le bureau export est associé. Ce sont aujourd’hui 64 playlists de titres produits par des Français. « Nous montons des partenariats avec des marques françaises pour promouvoir ces listes, nous essayons de mettre en place des opérations avec des medias, poursuit Corinne Sadki. Notre objectif est d’être écouté partout dans le monde. Nous avons aussi des artistes qui font leur sélection : par exemple demandé à des écrivains, lors de la foire du livre de Francfort, d’établir leur playlist. Nous sommes sur Deezer, Spotify, Apple Music, YouTube… et nous avons un site web où toutes nos playlists sont disponibles. »
Les Français de l’étranger
Les Français installés à l’étranger sont de bons ambassadeurs de la musique française. Ils peuvent partager leur passion avec les populations locales. Notre rôle n’est pas d’organiser des concerts à l’etranger mais quand une tournée se monte à l’étranger et si par exemple, une date pour l’UFE fait partie de cette tournée, ne demande de subvention peut être deposée auprès du Bureau. Si, au final, la carrière de l’artiste est aidée, l’objectif est atteint ! »
Le Bureau en chiffres en 2016
- 500 projets bénéficiaires d’un soutien du Bureau Export (financier, promotion, conseil…).
- 400 adhérents.
- 740 000 euros d’aides financières octroyées.
- 2 000 concerts à l’export pour les producteurs de spectacles français.
- 7 milliards de streams audio à l’export générés par les artistes des producteurs phonographiques français.
- 628 millions d’euros générés à l’international par la filière musicale.
- 262 millions d’euros de chiffre d’affaires en provenance de l’international.
- 14 millions d’euros de revenus de synchronisation pour les éditeurs français.
- 46% des streams des artistes signés sur un label français en provenance de l’international.
Extrait de La Voix de France n°568, le magazine de l’Union des Français de l’Etranger
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