10 erreurs à ne pas faire en français

Même si la langue française est une langue magnifique, elle n’est pas toujours des plus simples à bien maitriser. A l’heure où, en Belgique, se pose la question de l’utilité d’accorder le participe passé, donnons-nous pour objectif, au nom des heures passées avec Maurice Carême, Molière et Balzac, d’éviter quelques écueils  parmi les plus courants.

1 – Aéroport ou aréoport

Soyons logique  vous ne dites pas non plus areosol ni aréer une pièce. Il faut donc dire aéroport ! Ce mot est issu de « aër » en grec ancien.

2 – Obnubiler ou obnibuler

Evidemment, ce n’est pas le mot que vous utilisez chaque jour mais il faut définitivement dire obnubiler. Ce verbe  vient du latin « Obnubilare » et signifie, « envahir la pensée, obscurcir le jugement, occuper toutes les facultés mentales ». 

3 – La voiture « à » ma mère ou la voiture « de » ma mère

Délicat, les avis sont partagés… si la norme et le « bien parler » s’accordent sur  « la voiture de ma mère », une certaine forme de langage familier, tolère « la voiture à ma mère ». J’ai quant à moi une nette préférence pour la voiture de ma mère… sans doute pour avoir été reprise dans mon enfance si je me hasardais à employer le « à »… tradition que je perpétue avec mes enfants !

4 – Aller « au » coiffeur ou « chez » le coiffeur

Eh bien, ici la règle est simple. Lorsqu’il s’agit d’une personne physique ou d’un nom propre, on dit « chez » et lorsqu’il s’agit d’un  lieu on dit «  à »… Vous n’avez pas compris ? En bref Je vais chez le boulanger et à la boulangerie. Pour les autres, il existe bien un exemple plus parlant souvent repris par nos grands-parents mais… 

5 – « Malgré que » 

A éviter totalement à moins que vous n’utilisiez le verbe avoir au subjonctif juste derrière, comme « Malgré que j’en aie « . Malgré s’utilise avec un nom derrière Malgré la pluie et non pas malgré qu’il pleuve…

6 – Donne-moi le ciseau ou les ciseaux ?

Eh bien, cela ne désigne  pas la même chose ! Vous aurez bien du mal à couper quoi que ce soit avec un ciseau !
Je citerai donc les définitions du Larousse :
Ciseaux : Instrument formé de deux lames d’acier placées en X, de manière à se mouvoir autour d’un axe, et qu’on rapproche pour couper l’objet placé entre elles. (On dit aussi paire de ciseaux.)
Ciseau : Tige d’acier aiguisée en biseau à une extrémité et qui, frappée au marteau ou à la main à l’autre extrémité, sert à travailler des matières diverses (bois, métal, pierre, etc.) ou qu’on emploie comme levier pour écarter ce qui est cloué
CQFD…

7 – Au jour d’aujourd’hui/ un bref résumé

Est-il vraiment besoin d’expliquer ce qu’est un pléonasme ? Aujourd’hui ou ce jour seront bien suffisants et, quoiqu’on en pense, un résumé est toujours plus bref que le texte dont il fait l’objet !

8 – Je suis « sur » Paris

Vraiment ? A moins que vous ne passiez en avion ou en planeur, j’en doute. Vous êtes à Paris, c’est certain.

 9 – « Fier comme Artaban » ou « Fier comme un bar-tabac » et « Vieux comme Hérode » ou  « Vieux comme mes robes »

Fier comme Artaban est une expression tirée du roman Cléopâtre, publié par Gautier de la Calprenède en 1657 et dont un des héros, Artaban, était très fier. « Fier comme un bar-tabac » en est une déformation sous forme de plaisanterie, mise en lumière par Coluche mais que l’on pouvait déjà lire dans un roman de Frédéric Dard.
« Vieux comme Hérode » remonte à la nuit des temps ! Cela tombe bien puisqu’il s’agit de qualifier quelque chose d’extrêmement ancien. L’expression a été déformée, tout en conservant son sens, pour donner « Vieux comme mes robes »… sans doute par une personne qui cherchait à justifier  son envie de shopping !

10- Pour terminer… »Français ou français »

Une erreur commune, hélas, que l’on trouve malheureusement souvent dans la presse et même dans les publications officielles. Un Français de l’étranger prendra un F majuscule, car il s’agit d’un nom qui désigne l’habitant d’un pays alors que la communauté française s’écrira avec un f minuscule puisque français est alors un adjectif. 
 
 
 
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