
Vivre à l’étranger, c’est une aventure exaltante, mais aussi un défi quand il s’agit de santé. Face à un système de soins nouveau et parfois déstabilisant, les Français de l’étranger ont besoin d’un accompagnement solide. C’est dans cet esprit que l’UFE a noué un partenariat avec MSH International, spécialiste de l’assurance santé Internationale.
Prévention, dossiers complexes, téléconsultation, deuxième avis… Pour mieux comprendre les points forts d’MSH International, nous avons rencontré son Directeur management santé, le docteur David Nguyen.
Comment MSH International conçoit-elle ses offres pour répondre aux besoins spécifiques de chaque catégorie de Français à l’étranger ?
MSH propose une large palette de contrats destinée à couvrir toutes les populations. Nous accompagnons aussi bien les entreprises – des petites structures jusqu’aux groupes du CAC 40 – dans le cadre de contrats collectifs, que les particuliers – étudiant partant pour un court séjour à l’étranger, famille avec enfant s’y installant pour quelques années ou retraité y résidant définitivement – à travers des contrats individuels. Nous étudions l‘exposition aux risques propre à chaque cas et proposons des garanties en conséquence. Bien entendu, les cotisations dépendent des garanties choisies.
Quelles sont les actions d’MSH International pour prévenir les risques de santé spécifiques aux expatriés ?
D’abord, nous proposons sur notre site des contenus sur le dépistage des cancers (colorectal, du sein, de la peau…) même si les Français y sont déjà bien sensibilisés. On trouve aussi de l’information sur les affections parasitaires, les moyens de s’en protéger et si besoin de les traiter. Par ailleurs, nous invitons nos adhérents les plus fragiles à nous contacter lorsqu’ils partent vivre dans des pays à risque. Mieux vaut prévenir que guérir. Je pense par exemple aux personnes qui s’expatrient dans des régions du monde où sévit le paludisme. Nous pouvons en fonction du profil de l’assuré et de son futur lieu de résidence proposer un protocole pour le protéger au mieux – qui peut aller d’une simple protection physique à un traitement antipalustre au long cours.
Il est aussi possible pour les salariés mais aussi leurs dépendants de bénéficier de bilans de santé pré-expatriation, pendant l’expatriation et en cas de changement de pays, ceci en fonction des programmes validés avec leur entreprise.
Existe-t-il des programmes de suivi personnalisé pour les Français de l’étranger confrontés à des pathologies chroniques ou au long cours ?
Oui, le case management de MSH permet de rebâtir à l’étranger un écosystème de soins. Ce dispositif de coordination, de suivi médical et financier permet de sécuriser l’assuré qui a perdu son réseau de santé et ses habitudes en quittant la France. Prenons l’exemple d’une personne qui souffre de diabète et s’apprête à s’expatrier à Bangkok. Le case manager va lui proposer des professionnels de santé accrédités (médecin endocrinologue, laboratoires, pharmacien) aptes à suivre la pathologie, qui ont fait leurs preuves et qui pratiquent des tarifs raisonnables. Mais aussi contrôler que le matériel (pompe à insuline) et les consommables sont disponibles et fiables en Thaïlande.
Il va être en lien permanent avec l’assuré et les structures de santé, valider les prises en charge et vérifier que les garanties de l’assuré couvrent bien les soins. Tout ceci est possible grâce au Réseau Médical de MSH – « network MSH » – un réseau de prestataires de santé dont la qualité des soins et les tarifs ont été vérifiés et validés.
Que proposez-vous aux personnes qui vivent dans des pays dont l’offre de soins est limitée ?
Pour ces personnes et pour celles qui ne peuvent pas se déplacer à cause de problèmes de santé, de transport et même de sécurité, nous proposons un service de téléconsultation 24h/24 et 7j/7, avec un accès à des médecins de formation européenne habilités à la téléconsultation. Et lorsque la législation du pays le permet, ils ont la possibilité de prescrire. Via cette plateforme, nos adhérents peuvent aussi avoir accès à des spécialistes francophones, notamment des psychologues, des orthophonistes…
Les Français de l’étranger sont parfois confrontés dans leur pays de résidence à des diagnostics qui les interrogent. Comment les aidez-vous ?
Nous proposons un 2e avis médical. Un service qui permet à nos assurés d’avoir l’avis d’un médecin français. Sur la base du dossier médical (analyses, radios, comptes-rendus), le médecin confirme ou infirme le premier diagnostic et propose si besoin une alternative thérapeutique. Un exemple : on sait aujourd’hui que 90% des fractures de la clavicule se reconsolident naturellement. Or, 50% de ces fractures sont opérées aux Etats-Unis, les résultats sont bons mais une opération présente toujours un risque d’infection. En France, on recommandera plutôt de ne pas opérer. Il s’agit toujours de résoudre l’équation bénéfice/risque pour l’assuré !
Parfois les opérations sont certes nécessaires mais très chères. Nous pouvons alors proposer à nos assurés de rentrer en France et organiser en amont les rendez-vous médicaux.
Justement, comment accompagnez-vous les assurés confrontés à des coûts médicaux parfois très élevés ?
C’est précisément l’objectif des conventions que nous négocions avec nos partenaires de santé : contenir les coûts tout en garantissant un accès à des soins de qualité. Ces accords nous permettent de sécuriser des tarifs maîtrisés et d’éviter les dérives tarifaires pour nos assurés.
Une fois que le dossier du patient est monté et validé par MSH, des garanties de paiement sont présentées à l’établissement médical. Parfois, lorsqu’un prestataire est particulièrement onéreux, on peut aussi proposer un prépaiement pour soulager l’assuré.
J’ajoute qu’MSH a mis en place des outils (site et appli) pour faciliter les démarches de l’assuré ce qui lui permet d’obtenir rapidement le remboursement de ses frais.
Quels sont les chantiers mis en place par MSH pour répondre aux évolutions du soin et de la prise en charge des assurés ?
Sur le plan digital, nous avons mis en place un chatbot qui permet de répondre aux premières questions et d’alléger le service téléphonique. Mais dans un second temps, un être humain, expert, infirmier ou médecin prend forcément le relais car il faut toujours adapter, personnaliser la réponse.
Nous sommes en train de développer un service de conciergerie qui permettra aux assurés confrontés aux déserts médicaux d’être mieux accompagnés dans leur parcours de soin.
ET enfin, un axe majeur de notre stratégie santé repose sur la prévention… Ce qui existe en France doit aussi exister pour les expatriés !
Pour en savoir plus sur MSH :
🌐 Site web MSH International
📰 Blog dédié à l’expatriation et à la mobilité internationale
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📞 01 44 20 48 77
- 8 October 2025