La période post-lycée (et post-adolescente) est caractérisée par de profonds bouleversements sur l’ensemble des sphères de la vie de nos jeunes. Une vie de jeune adulte se profile, un cheminement vers l’indépendance et la construction de leur propre vie qui modifie nécessairement le rapport filial et l’équilibre familial. Comment les aider à négocier cette nouvelle étape de leur vie au mieux ?
Période post-lycée : bouleversements et ambivalence
La sphère universitaire
Quel que soit le cursus, il est attendu que les étudiants s’impliquent dans leurs études supérieures qu’ils ont – a priori – choisies. Cette notion de « choix » est importante car, contrairement aux années lycées souvent vécues comme pleines de contraintes et absentes de sens, elles doivent générer un enthousiasme et une implication à la hauteur de l’ambition de chacun dans sa projection de début professionnel. Ce basculement dans l’enseignement supérieur, censé les préparer à leur vie professionnelle peut toutefois être source de doute et de questionnement. En effet, souvent leur projet professionnel est encore flou, la réalité des études supérieures une totale inconnue…
La sphère familiale et sociale
Dans cette période post-adolescente, nos jeunes sont, pour la plupart, de jeunes adultes par leur âge. Être adulte rime avec le fait d’être une personne indépendante et tout ce qui en découle : être responsable de ses propres choix et décisions, se fixer un but pour sa vie future en lien avec ses besoins et ses valeurs. Cela implique nécessairement une réflexion sur sa place dans son environnement familial et social : sa relation à sa famille, à ses amis, et, plus largement, à la société. L’engagement dans des études supérieures est souvent un enjeu familial, la dernière étape d’un parcours co-construit ensemble et dans lequel les parents s’impliquent encore avant de laisser leur enfant s’envoler définitivement. Leur mission sera alors accomplie…
La sphère personnelle
Les changements décrits précédemment placent nos jeunes dans une situation où ils se trouvent entre l’envie d’agir et la peur de rater, entre le « moi » en tant que personne indépendante et les autres (familles, amis), entre le besoin d’autonomie et celui d’être soutenu et connecté aux autres… C’est également un âge sensible, entre souhait d’indépendance et dernières contraintes liées à un statut de jeune non encore totalement autonome, notamment financièrement.
En résumé, pour nos jeunes, la poursuite d’études dans le supérieur coïncide avec une période remplie d’ambivalence, d’espoir et de rêves. C’est dans ce contexte que nous, adultes et/ou parents, devons être attentifs à la façon de les aider à négocier au mieux leur début de vie d’étudiant. Comment pourrions-nous nous y prendre ?
L’enseignement supérieur : la préparation à un métier et la transition vers sa vie d’adulte
L’intégration dans l’enseignement supérieur, quel que soit le cursus choisi, est un pas essentiel dans la construction du jeune car c’est ce parcours qui va lui permettre de franchir l’ultime étape : l’entrée dans le monde du travail.
En fonction du type d’établissement et de la pédagogie développée, les études supérieures vont demander au jeune de développer des compétences nouvelles : autonomie – particulièrement en université – organisation de son travail et persévérance (classes préparatoires), capacité d’adaptation et d’anticipation, ouverture d’esprit et audace pour profiter à plein de toutes les opportunités offertes ; on pense notamment à toutes les expériences de stage, de semestres à l’étranger, de travaux de groupes, d’actions altruistes et humanitaires que proposent les établissements … et/ou que le jeune saura se créer.
C’est seulement à cette condition de prendre ses études à bras le corps, d’y adhérer et de s’y plonger avec enthousiasme que le post-adolescent deviendra un jeune adulte apte à assumer des missions en entreprise, et un citoyen engagé. Car les deux sont liés.
Accompagner et soutenir
Derrière ces exigences, vous, parents, avez le pouvoir de l’accompagner et de le soutenir ; votre confiance en elle/lui, votre positivisme à l’égard de ses capacités à réussir seront des atouts précieux dans son plein et harmonieux développement.
Mais vous avez également le droit d’attendre de votre enfant qu’il respecte ses engagements, et mette en œuvre toutes ses compétences et sa détermination à réussir ; en effet, et notamment lorsque la formation choisie est payante (mais pas que), il est important qu’il comprenne que l’engagement de poursuivre ses études que vous avez accepté doit être de la même force de son côté. A elle/lui de jouer pourrait-on dire !
Idem en termes de respect du budget que vous avez pu lui allouer lorsqu’il part de la maison, il ne s’agit pas de le dilapider, mais d’en faire un bon usage, au service de ses études et de son avenir.
Responsabilité, compréhension des enjeux, respect de son engagement, implication doivent donc être au centre des agissements de votre enfant.
Laissons nos jeunes évoluer !
… Mais il faut que jeunesse se passe, alors malgré toutes ces préconisations, montrons-nous tolérants et bienveillants envers nos jeunes, notamment lorsqu’ils commettent des erreurs et éprouvent des difficultés, vivent des moments de doute, de revers et de questionnement.
Pour que nos futurs ex-adolescents puissent vivre réellement l’expérience et en faire un atout pour leur vie active, il est indispensable de les laisser évoluer pour leur témoigner de toute notre confiance en leur capacité à gérer leur propre vie.
Demeurer un point d’ancrage
Laisser nos jeunes évoluer ne signifie pas qu’il faut les laisser tout gérer seuls. Nous, parents et accompagnants, devons leur montrer que nous sommes là pour eux s’ils ont besoin de nous. Nous devons être ce point d’ancrage et de soutien dont ils ont besoin. C’est une des conditions nécessaires afin qu’ils puissent devenir indépendants.
Enfin, nous devons les aider à se focaliser sur les aspects positifs de leur vie d’étudiant et les encourager à identifier et à chercher de nouvelles stratégies, de nouvelles façons de faire et de nouvelles façons de voir les choses.
La vie étudiante reste une période magique, d’insouciance raisonnable, de légèreté et de rêve même si nos jeunes ne vivent pas forcément actuellement dans un climat facile.
Regardons-les grandir, changer, écoutons leurs idées et apprenons de leur regard sur eux-mêmes et sur la vie, ils sont notre avenir !
Elisabeth Laurent
Responsable des partenariats et coordinatrice internationale chez Acadomia. Elisabeth Laurent met en place des solutions éducatives pour les villes, bailleurs sociaux, grandes écoles et entreprises, et pour les familles expatriées à l’étranger.
Acadomia est présent à l’international et propose des packages « Préparation au Départ » de cours d’anglais dans leurs centres Acadomia en France, des cours particuliers à distance pour les élèves scolarisés à l’étranger ainsi qu’un accompagnement au retour en France pour réintégrer le système scolaire français.
En parallèle, Acadomia poursuit son développement à l’international et est aujourd’hui à la tête de 5 centres, à Miami, Rabat, Dakar, Bruxelles et Varsovie.
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- 7 septembre 2021