Les différences interculturelles sont à prendre en compte lorsque l’on décide de s’expatrier. Aude Ségur a 33 ans et elle vient de réaliser son rêve : partir au Canada après avoir, non sans pugnacité, attendu son PVT. C’est donc avec un oeil neuf et beaucoup d’enthousiasme, qu’elle nous décrit ses premiers pas à Vancouver.
Je suis arrivée à Vancouver le 13 janvier 2018, mon PVT de deux ans en poche. Comme dit la chanson « I got that sunshine in my pocket ». Le 7 septembre 2017, je sautais partout en apprenant que j’avais enfin décroché mon sésame pour une nouvelle aventure. Neuf ans que je vivais à Paris, 4 ans que je rêvais de partir au Canada, 4 ans que je tentais d’avoir mon PVT… 5 semaines que j’y suis !
J’ai choisi de m’établir à Vancouver principalement pour deux raisons : la première c’est qu’à Vancouver le thermomètre ne descend qu’exceptionnellement en dessous de zéro et cela me permettait de commencer mon PVT quand je le voulais, même en plein mois de janvier. Bien joué ! A part de la pluie et un froid hivernal tout à fait raisonnable, j’ai jusqu’ici principalement eu de belles journées ensoleillées.
La deuxième raison, c’est parce que la nature y est très présente. A mon arrivée, j’ai séjourné dans une auberge du centre de Vancouver, à 5 minutes à pied de la plage. Et quel pied ! J’ai passé ma première journée ici entre les plages de West End, Stanley Park et ses 405 hectares de forêt, les ports du nord de la ville et, pour finir, entre les tours de verre du centre. En une journée, tellement de paysages différents. Au milieu des buildings ultra-modernes, au détour d’un carrefour, il suffit de tourner la tête pour apercevoir un bras de mer et les montagnes enneigées.
Depuis que je suis arrivée à Vancouver j’ai fait de nombreuses rencontres, j’ai beaucoup visité, je me suis installée chez une famille et j’ai commencé à découvrir les différences culturelles entre la France et le Canada. Ici, par exemple, on ne se fait pas la bise pour dire bonjour ; on se fait une accolade, un « hug ». On s’y fait rapidement mais les premières tentatives de bises ratées sont toujours drôles.
J’ai noté aussi que les gens se lèvent et se couchent assez tôt. Et cela veut dire aussi qu’ils dînent très tôt ! Lorsqu’on m’a proposé de passer à table à 17h30 à mon arrivée chez cette famille, j’ai cru qu’on allait prendre un goûter… ou peut-être un apéritif… non non, il s’agissait bien du dîner ! Apparemment, il est assez courant d’aller au lit autour de 21h00 aussi. J’avoue que je suis encore loin de m’être intégrée à ce niveau-là.
Concernant la nourriture et les restaurants, la ville est « veggie friendly ». Etant végétarienne, c’est un bonheur d’avoir systématiquement un voire plusieurs plats végétariens à la carte. Question fromage par contre, j’ai bien fait d’en manger tant que je pouvais avant de quitter la France parce que c’est sans doute la différence la plus marquante dans mon quotidien. Ah et pour ce qui est du vin, c’est quelque chose de particulièrement cher ici. Et pour s’en offrir, en plus d’un portefeuille bien garni, il faut aussi avoir sur soit deux pièces d’identité à présenter à la caisse des « liquor stores ». Et ils ne plaisantent pas avec ça. J’ai beau avoir 33 ans, il semble que ce soit la même règle pour tout le monde.
En arrivant à Vancouver, j’ai été surprise par deux phrases que j’entendais partout : le systématique « Hello, how are you doing ? » que ce soit à la caisse de n’importe quel commerce ou dans n’importe quelle administration, tout le monde pose cette question et il convient d’y répondre et de la retourner. Les gens sont très souriants, c’est donc d’autant plus agréable. La seconde phrase « oh I’m sorry » est peut-être un peu cliché mais les canadiens s’excusent réellement systématiquement, même quand ce sont eux qui sont bousculés !
Une autre particularité bien d’ici : tout le monde ou presque possède un chien et il est très courant de voir des groupes de maîtres avec leurs chiens se réunir pour une séance de dressage au bord de mer. Dans le quartier où je réside, il y a un chien dans chaque maison et il est à priori assez commun de s’entraider entre voisins en allant promener le chien de l’autre si besoin.
Je vais bientôt commencer un nouveau travail avant de voyager quelques temps pour découvrir ce beau pays et ses alentours. Peut-être que je reviendrai ensuite m’installer plus durablement à Vancouver (sûrement !), peut-être que je choisirai finalement une nouvelle destination plus fraîche.
Comme je le dis depuis mon arrivée, « I go with the flow ». Donc tout est possible !
Aude Ségur
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