L’équipe de l’UFE GB avait réuni les élus consulaires et des spécialistes de l’éducation en français le 30 mars 2015 dans les locaux gracieusement mises a disposition par l’école EIFA.
Monsieur Olivier CADIC Sénateur des français de l’étranger nous avait fait l’honneur de sa présence.
Introduction et présentation de l’UFE GB
Carole ROGERS, Présidente de l’UFE GB, a fait une brève introduction. Elle a rappelé le rôle de l’Union des Français de l’Etranger, et la disponibilité des membres du bureau pour répondre aux besoins de nos compatriotes établis en Grande Bretagne.
Toutes les informations et les contacts sur l’UFE GB sont disponibles sur www.grande-bretagne.ufe.org
Présentation de l’Ecole Internationale Franco-Anglaise
Sabine DEHON, Directrice de l’EIFA a présenté les grandes lignes du projet de création d’un collège EIFA après le succès de l’école maternelle et primaire. Elle prévoit une ouverture à la rentrée avec des classes à effectif réduit, un projet éducatif dans la continuité du premier établissement, dont un effectif par classe limité à 20 élèves en moyenne par classe. Les élèves prépareront l’International Baccalauréat. L’établissement ne demandera a priori pas d’homologation afin de garder la maitrise du projet éducatif.
Les informations sur l’EIFA sont disponibles sur le site : www.ecole-ifa.com
Pour plus d’information sur l’IB voir www.ibsca.org.uk
Plan Ecole : un succès collectif
Sophie ROUTIER, Conseiller Consulaire, a rappelé l’historique du Plan Ecole (2008) ainsi que ses objectifs. En premier lieu, la création de 1500 nouvelles places dans les établissements français. Ensuite, le doublement du nombre d’établissement proposant un enseignement bilingue au RU. Enfin, la promotion et le développement des associations du programme FLAM.
Sophie a insisté sur les contraintes importantes tant administratives que financière qui ont dû être surmontées pour permettre l’ouverture d’un nouveau collège CFBL (ce qui était une première à Londres depuis 1915) et ensuite du Lycée International de Londres à Wembley. Elle a rappelé qu’un effort conjoint des élus, des entreprises, des parents d’élevés et bien sûr de l’administration consulaire a été nécessaire pour réussir la mise en œuvre du Plan Ecole. Ce rappel pour indiquer aux familles qui viennent d’arriver à Londres et qui s’inquiètent du manque de places dans les établissements que si la situation est loin d’être parfaite, des progrès considérables ont été fait depuis 2008.
Enfin Sophie a confirmé le souhait des élus consulaires de poursuivre sur cet élan et de mener à bien les objectifs 2 et 3 du plan Ecole afin de permettre au plus grand nombre de famille d’avoir accès à un enseignement en français.
Ecole Jeanine Manuel Londres
Sophie ROUTIER a confirmé l’ouverture d’une antenne à Londres de l’Ecole Jeanine Manuel. L’EJM accueillera en 2015-2016 des élèves de la moyenne section à la cinquième et poursuivra ensuite la scolarité jusqu’à la terminale. Celle-ci préparera les élèves à l’option internationale du Baccalauréat (différent de l’International Baccalauréat proposé par l’EIFA). Les informations sont disponibles sur le site http://www.ecolejeanninemanuel.org.uk/fr/mission/
Bilinguisme et offre d’enseignement au Royaume Uni
Bénédicte Hue a fait un exposé sur le bilinguisme et présenté l’offre disponible pour les familles au Royaume Uni. Sa présentation a donné un aperçu des différents types d’écoles anglaises et des grandes lignes des cursus anglais et internationaux.
- Malgré le développement spectaculaire du plan école, les 6,500 places dans l’enseignement français « objectif 1 » ne permettront pas d’accueillir tous les enfants de la communauté française. Les trois quarts des enfants de la communauté française en Angleterre sont scolarisés dans le système anglais (cout, éloignement, choix personnel)
- L’enseignement bilingue n’est pas facile à définir et il est important de bien se renseigner sur ce que recouvre l’offre des écoles dites « bilingues ».
- Il faut distinguer les programmes suivis (français, anglais ou international) et les langues dans lesquelles sont délivrés ces programmes.
Bénédicte a présenté les avantages et inconvénients de l’enseignement britannique et a indiqué les modalités d’inscriptions
Le français est toujours enseigné dans 74% des écoles primaires en Angleterre loin devant les autres langues et se perd progressivement en secondaire face à la concurrence d’autres langues et d’autres matières.
Comment choisir une école ?
Pour choisir une école, de nombreux critères doivent être pris en compte :
Au niveau personnel, cela dépendra
- de l’âge d’entrée
- de la durée de votre séjour,
- de vos projets universitaires (UK, France ou international)
- de votre lieu de résidence (Londres ou province)
- de vos ressources
Les anglais attachent beaucoup d’importance aux leagues tables et au pourcentage de réussite aux examens (% A/A* en GCSE et A levels).
Le rapport OFSTED vous donnera également une indication sur la qualité de l’école.
Les Ecoles FLAM
Roch MIAMBANZILLA a présenté les écoles FLAM et l’association Parapluie FLAM qui les regroupe. Il a utilisé son parcours personnel comme exemple pour illustrer la situation de nombreuses familles dont les enfants n’ont pas accès a l’éducation en français.
Pour les parents qui souhaitent que leurs enfants restent en contact avec la langue et la culture française, le système des écoles FLAM est parfait.
Les structures FLAM (Français Langue Maternelle) accueillent chaque semaine des enfants francophones scolarises dans le système britannique. Ce sont ainsi près de 4000 enfants qui peuvent suivre un soutien linguistique et culturel adapté à leurs spécificités bilingues
La fédération Parapluie FLAM, structure bénévole, a été́ créée pour soutenir les “petites écoles” françaises accueillant les enfants francophones scolarises en française au Royaume-Uni. La mission de l’Association est de garantir le développent du réseau FLAM afin de soutenir la qualité́ de la langue et la culture enseignement britannique.
Plus de 40 écoles sont réparties sur le territoire britannique
Pour plus de renseignement et trouver l’école FLAM proche de chez vous visitez le site :
L’avenir de l’enseignement français à l’étranger
Le Sénateur CADIC a rappelé les principes du système d’enseignement français à l’étranger. L’AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger) est l’opérateur de l’éducation nationale à l’étranger sous la tutelle du Ministère des Affaires Etrangères.
Le Sénateur a donc rappelé que par nature cette organisation dont le centre de décision est concentré à Paris n’offre pas la flexibilité nécessaire face à l’évolution des besoins sur notre vaste planète. Son budget par exemple est limité à €500m depuis des années, alors que la demande d’enseignement ne cesse de croitre. Lors des réponses aux questions, le Sénateur CADIC a prôné un changement de statut de l’AEFE et la mise en place d’un système décentralisé qui prenne en compte les spécificités locales, et qui s’appuierait aussi sur les systèmes éducatifs des pays d’accueil.
Le niveau et l’écart des frais de scolarité à l’étranger sont un sujet de préoccupation, en particulier depuis les décisions prises par le gouvernement en 2012.
Les bourses restent trop limitées et elles ne permettent pas dans certains cas de compenser les écarts de frais.
Londres est un bon exemple puisque le frais du nouveau Lycée International de Londres sera 45% plus chers que ceux du Lycée Charles de Gaulle à South Kensington. Cette situation liée à l’amortissement des bâtiments, incite forcement les familles à demander le LCDG. Par ailleurs les bourses sont plafonnées au même niveau ce qui crée une iniquité difficilement justifiable…
Les critères mis en place pour assurer une plus grande transparence dans l’attribution des places n’empêchent pas le risque de dérive. Aussi le Sénateur a rappelé la demande du Conseil Consulaire sur la présence d’un observateur extérieur au comité d’attribution des places. Cette requête voté a l’unanimité par le Conseil Consulaire a été refusé par Mme l’Ambassadeur lors du dernier comité de pilotage du Plan Ecole.
Le Sénateur CADIC a conclu par quelques propositions :
- Créer un chèque éducation française dans un cadre décentralise s’appuyant sur toutes les ressources et infrastructure existantes.
- Permettre une plus grande flexibilité et autonomie de gestion des établissement avec la création dans le cas de Londres trust immobilier pour mutualisé les actifs et les amortissements, et ainsi faire converger les frais de scolarités.
- Associer davantage les entreprises dans la création ou le développement d’établissement scolaire car elles sont contraintes elles aussi par la stagnation et la rigidité du système actuel.
- Promouvoir les doubles diplômes dans l’enseignement supérieur
