Sergueï Boulanov, entraîneur-chef de l’équipe nationale russe de savate et entraîneur émérite de Russie. Crédits : trkraduga.ru
Le suspense sera notamment assuré par les sportifs russes. En effet, chacune des quatre finales comptera un participant russe – Sergueï Chtcherbatchenko (Saint-Pétersbourg), Nikolaï Yarantsev (Saint-Pétersbourg), Alexandre Sliountchenko (Mourmansk) et Anna Volobouïeva (Moscou). Parmi les représentants de la France, on trouve Adrien Scheffler, champion de France junior 2015, champion d’Europe 2013 et champion du monde 2010 ; Charles Denis, champion de France junior 2015 ; Jean-Yves Desmaison, champion de France junior 2015 ; et Jacqueline Beroud, championne de France 2015. Alexandre Walnier (Belgique) sera le juge-arbitre de la compétition.
Connue en Russie depuis la fin du XIXe siècle, la savate boxe française n’y est réellement devenue populaire que dans les années 1980-1990. Son nom vient du mot français « savate », qui signifie « vieille chaussure ». A la différence de la boxe anglaise, les tireurs peuvent frapper l’adversaire avec les mains et les pieds et portent des chaussures rigides.
C’est l’entraîneur bordelais Ernest Lustallo qui a introduit la boxe française et anglaise en Russie. A son arrivée à Saint-Pétersbourg en 1897, sur l’invitation de la Société athlétique du docteur V.F. Kraïevski, le professeur de boxe se met immédiatement à enseigner cette nouvelle discipline à ceux qui le souhaitent. En 1899 déjà, grâce au gain de popularité de cette nouvelle forme de combat singulier, est organisé le premier championnat russe de boxe française. Le nom d’Ernest Lustallo, lequel a énormément contribué au développement de la boxe anglaise et française à Saint-Pétersbourg, est immortalisé dans le nom du club de Saint-Pétersbourg Sozvezdie (« Constellation »), connu dans le monde entier comme la « forge des champions ».
Sergueï Boulanov, entraîneur-chef de l’équipe nationale russe de savate et entraîneur émérite de Russie : « La règle fondamentale en savate est le respect de l’adversaire, des arbitres et des spectateurs. Les entraînements sont soumis à une règle d’or : ne pas faire mal à son partenaire, ne pas dire de grossièretés, contrôler ses émotions pour exécuter correctement ses coups et sa défense. Cela permet de refréner son agressivité, d’apprendre à maîtriser son corps, et de développer des qualités physiques telles que l’adresse, la force, la vitesse, la souplesse et l’endurance. »