« Dubaï m’a donné envie de me poser »
Jeune femme active en quête d’intensité et de mouvement, Audrey a posé ses valises dans un endroit hors du commun : Dubaï. Elle nous livre un témoignage passionné et passionnant pour cette ville au développement effréné.
De la finance aux compagnies aériennes
Après l’obtention de son diplôme d’école de commerce de l’EDHEC et de son Master en marchés financiers, Audrey décroche son premier poste chez HSBC. Mais très vite, ses envies de changement et d’évasion la rattrapent. La nostalgie d’une enfance passée autour du globe la saisit et elle sent que sa place est ailleurs. Deux ans après, le changement de cap est décidé. Elle démissionne pour un métier qui saura répondre à ses besoins : hôtesse de l’air.
« Je ne pouvais me poser nulle part. Mon père était commandant de bord et j’ai toujours eu l’habitude de voyager et de prendre l’avion. »
Début 2010, elle est embauchée par la compagnie aérienne Emirates Airline, destination Dubaï.
« J’ai aimé leur vision ouverte sur le monde et leurs équipages multiculturels. Ils apprécient la diversité ! J’ai de tout de suite été séduite et motivée par le métier et l’entreprise que j’ai découverts.»
Cette première aventure la remplit d’enthousiasme et dure près de 4 ans.
Audrey rejoint ensuite Emirates Flight Catering, qui est en charge de la production et de la gestion de l’intégralité du catering pour Emirates Airline et pour 130 autres compagnies aériennes. Ses nouvelles fonctions de cadre supérieur lui permettent non seulement de découvrir un métier différent de celui d’hôtesse de l’air, mais aussi d’occuper des responsabilités dans un univers hors du commun.
« C’est une organisation impressionnante qui emploie près de 10 000 personnes et produit plus de 180 000 repas par jour. De nombreuses nationalités y travaillent en équipe et le groupe Emirates lui-même réunit plus de 160 drapeaux. Il s’agit de l’une, pour ne pas dire la plus grande cuisine au monde. Toute la production est réalisée chez nous ; il n’y a quasiment aucune sous-traitance. Même les crêpes sont faites à la main ! »
L’Union des Français de l’Etranger, une ouverture sur la vie locale
À ses débuts, Audrey se laisse entraîner par le rythme trépidant de son métier et ne prend pas vraiment le temps de découvrir la vie locale de Dubaï.
« Les premières années que j’ai passées à Dubaï, je n’y étais jamais ! J’atterrissais et aussitôt, je profitais de 2 jours off pour reprendre l’avion et me rendre aux Maldives, au Sri Lanka ou dans un autre endroit exotique. Je rentrais, remettais mon uniforme et repartais travailler ! Du coup, je ne connaissais pas vraiment Dubaï. »
Alors qu’elle organise un événement pour le réseau local de l’EDHEC, elle rencontre le président de l’UFE Avenir.
« Au départ, je ne connaissais que peu l’UFE mais j’ai toujours aimé la vie associative. Je me suis donc renseignée et le concept de réunir les Français de l’étranger m’a plu. »
Spontanément, elle propose de l’aider.
« Ma proposition tombait à pic car il était justement sur le point du partir pour un autre pays, il m’a donc offert de prendre sa suite.»
Audrey met de côté son instinct nomade et s’investit pour développer l’UFE Avenir.
« C’est l’UFE qui m’a permis de découvrir Dubaï et m’a fait aimer le pays. J’ai eu envie d’y passer de plus en plus de temps. J’ai réalisé comme ça que j’avais aussi besoin de racines. »
Plus tard, elle devient vice-présidente de l’UFE. Avec une équipe du bureau composée de 15 membres, l’association se développe et continue de nouer des liens aussi bien avec les représentations françaises traditionnelles (French Business Council, Alliance Française, Dubaï Accueil) qu’avec les nouveaux groupes français qui émergent sur les réseaux sociaux (Les Nouveaux Aventuriers, Frenchy de Dubaï).
Devant l’offre considérable d’événements que propose déjà la ville, Audrey mise sur la qualité pour assurer un fort taux de participation et sur la communication pour valoriser l’UFE et développer sa notoriété.
« On a modernisé notre visibilité – logo, Facebook, site web – et de suite, il y a eu un effet très positif. Les gens sont aussi très sensibles au message de solidarité de l’Union des Français de l’Etranger ; lorsqu’ils viennent à nos événements, c’est pour passer un bon moment, bien sûr, mais c’est aussi parce qu’ils se sentent impliqués dans la communauté. Ils sont contents de faire partie d’un réseau d’entraide. »
Son dynamisme attire davantage de jeunes au sein de l’UFE.
« Parmi ceux qui participent aux événements, on retrouve avec plaisir les fidèles, ceux qui sont à Dubaï depuis des années et qui font l’âme de l’UFE. Mais on a aussi de plus en plus de nouvelles personnes qui nous rejoignent : c’est une bonne chose, cela représente l’évolution de la société française aux Émirats. »
Dubaï, une ville au centre du monde
De cette façon, Audrey découvre de nouvelles facettes de Dubaï. Son besoin d’intensité est comblé aussi bien dans le travail que dans les loisirs.
« Les journées de travail sont denses et intenses. Dubaï est une ville en plein développement et il y a beaucoup à faire ! En revanche, quand on arrête, on est tout de suite dans un très bel endroit de vacances. Il y a la plage, le désert… L’immense majorité des immeubles possède des salles de sport, des saunas, des piscines. Il y a toujours quelque chose à faire ici : concert, spectacle…Tous les soirs, c’est la fête ! […] En plus de cela, Dubaï a la chance d’être au cœur d’un vaste réseau aérien : on a l’impression d’être au centre du monde ! »
La communauté internationale y est très développée puisque près de 85% des personnes vivant à Dubaï sont des expatriés. 22 000 sont français.
« Dubaï, c’est le monde en miniature. Ce n’est évidemment pas une représentation parfaite des diversités de la planète, mais c’est la ville la plus cosmopolite que je connaisse et c’est pour cela que j’ai moins besoin de voyager : je vis en plein patchwork culturel ! »
Même si le pays est très accueillant, il ne faut pas oublier qu’il y existe des règles strictes.
« Ce n’est pas toujours facile, car les Français nouvellement arrivés ne sont pas forcément préparés à la réalité de la vie à Dubaï. Par exemple il faut savoir que les loyers se règlent d’avance pour un an et que l’on a besoin d’un visa de travail pour résider à Dubaï. Les assurances médicales sont privées et le droit du travail est beaucoup plus flexible qu’en France : on embauche vite mais on débauche éventuellement encore plus vite ! À l’UFE on essaie d’être présent pour renseigner, conseiller … bref pour faciliter l’expatriation»
Audrey insiste sur la grande tolérance de ce pays musulman et sur la bienveillance de ses leaders.
« Le Sheikh a une belle ambition : il veut que les gens vivent heureux ici et ça fonctionne ! »
Le bonheur est donc possible à Dubaï et le résultat est clair : Audrey y a trouvé sa place. Elle démontre ainsi que les plus belles recherches autour du monde se terminent simplement chez soi.
« Dès que j’atterris ici, c’est simple : je me sens chez moi ! J’adore ! »