La législation pour travailler en Algérie
Pour travailler en Algérie, l’âge minimum légal est de 16 ans. Le nombre légal d’heures de travail par semaine est de 40h. Chaque salarié a droit à au moins 1 jour de repos par semaine, en général le vendredi, et à 2,5 jours de congés par mois. La période d’essai est de 6 mois, pouvant parfois être de 12 mois maximum sauf pour les postes à haute compétence où elle peut être allongée jusqu’à 12 mois. Les CDD sont encadrés, ils ne peuvent durer plus de 36 mois consécutifs.
L’employeur a pour obligation la préférence nationale : si l’emploi ne peut être pourvu par un Algérien, il est possible de recourir à un permis de travail ou à une autorisation de travail temporaire d’un travailleur étranger.
Le salaire national minimum garanti (SNMG) est de 18 000 dinars par mois.
Travailler en Algérie : quels secteurs sont porteurs d’emploi ?
Les jeunes et les femmes sont les principales victimes du chômage en Algérie. Il faut savoir que s’il y a des secteurs dynamiques, si vous n’êtes pas un expatrié venu pour un emploi spécifique, vous aurez toutes les peines du monde à vous faire embaucher, un Algérien étant toujours prioritaire sur vous. A moins de prouver qu’un Algérien ne peut se prévaloir de vos compétences, trouver un emploi peut s’avérer compliqué. Le niveau requis pour le recrutement des travailleurs étrangers est celui de technicien.
Pour travailler en Algérie, il faut aussi profiter de l’implantation des entreprises françaises en Algérie (2e partenaire commercial derrière la Chine). Ce sont 156 entreprises françaises qui sont implantées dans le pays. Elles représentent 26 700 emplois et un chiffre d’affaires évalué à 4 276 M€. Les transports représentent un marché en forte expansion avec des entreprises françaises qui mènent plusieurs projets de co-entreprises, tandis que le marché de la construction offre toujours des opportunités aux groupes français. De nombreux projets d’investissements devraient aboutir dans l’industrie agro-alimentaire ainsi que dans le secteur de la santé. Le tourisme reste un secteur à ne pas perdre de vue. La demande intérieure est énorme et ne trouve pas toujours une offre de qualité et diversifiée en Algérie. La plupart des algériens vont passer leurs vacances en Tunisie pour profiter de l’offre en produits touristiques divers.
Le profil idéal dont les multinationales sont à l’affût, est le candidat qui a une expérience professionnelle et managériale en multinationale, la maîtrise de la langue anglaise, âge de 24 à 35 ans et ayant séjourné à l’étranger dans le cadre de ses études ou d’une expérience professionnelle.
L’Algérie, vaste territoire, concentre la majorité de ses activités économiques dans les plus grandes villes, essentiellement à Alger, à Annaba et à Oran. Le reste du pays (zones rurales et petites villes) connaît de très grandes difficultés en matière de qualité et de pénurie de personnel. En effet, les travailleurs qualifiés vivent majoritairement dans les plus grandes villes et du fait des infrastructures encore médiocres dans le pays (difficultés à rentrer chez soi après le travail), ces travailleurs refusent leur délocalisation. C’est pourquoi l’expatriation de personnel qualifié est importante dans les multinationales en Algérie. De nombreux dispositifs ont été mis en place afin de corriger les difficultés sur le marché du travail du fait du manque de personnel qualifié : créer des centres de formation intégrés, inciter les jeunes algériens qualifiés et expatriés à retourner dans leur pays d’origine, réorganiser et adapter les décisions d’embauche des recruteurs face à une population à dominante jeune.
Le volontariat International en Entreprise : V.I.E. Le VIE peut également être un moyen de trouver un emploi en Algérie. Pour plus d’informations, consulter le site : www.ciciweb.com. Les entreprises procèdent à des embauches en masse.
Il faut être averti de la législation et de la règlementation du travail en Algérie. La loi s’applique que le contrat soit écrit ou oral. Le droit algérien règlemente le temps de travail avec un maximum de 12h par jour, un maximum de 40h par semaine répartis sur 5 jours ouvrables au minimum, une journée de repos par semaine (le jour de repos hebdomadaire est fixé au vendredi).
Il existe deux caisses nationales, représentées à l’échelle des Wilayas sous le nom d’Agence de Wilaya » qui sont placées sous la tutelle du Ministre chargé de la sécurité sociale :
- La CNAS (Caisse Nationale d’Assurances Sociales des Travailleurs salariés),
- La CNR (Caisse Nationale de Retraite)
Les jours fériés et congés. Le droit algérien prévoit un minimum de 2,5 jours de congés rémunéré par mois (30 jours calendaires par année de travail) si le travail effectué s’étend sur une période débutant le 1er juillet de l’année précédant le congé au 30 juin de l’année du congé. Il faut noter que pendant le Ramadan, les journées de travail sont raccourcies et les horaires d’ouverture et de fermeture des entreprises sont ainsi modifiés : de 9h à 15h ou de 8h30 à 16h30. Les femmes bénéficient d’une demi-heure de travail en moins.
Les contrats de travail
Le choix du contrat de travail international peut se définir en mettant en présence plusieurs systèmes juridiques appartenant à des pays différents. Les cas les plus fréquents sont :
- Détachement : concerne les salariés occupés en France et envoyés pour une durée limitée à l’étranger par une entreprise ayant son siège social en France
- Expatriation : concerne les salariés envoyés à l’étranger pour une durée usuellement plus longue
- Transfert (contrat local) : le salarié est embauché par une entreprise locale, le contrat initial est définitivement rompu. C’est une rupture d’un commun accord ni licenciement, ni démission. Le salarié signe un nouveau contrat que lui propose l’entreprise d’accueil. Il n’y a pas d’assujettissement à la sécurité sociale française, ni de rattachement fiscal à la France. Le contrat local est soumis à la loi du pays d’exercice de l’activité. Le salarié sous contrat local a les mêmes droits et obligations que les autres salariés ressortissants du pays d’emploi