Selon l’OCDE, en 2017, la France est un des derniers pays avec un âge légal de départ de la retraite inférieur à 65 ans. C’est également un des derniers pays où un assuré ayant commencé à travailler à 20 ans peut espérer toucher une retraite au taux plein avant 64 ans. De plus, dans certains cas, il est toujours possible de profiter d’un départ anticipé à taux plein avant 62 ans.
Quelles sont les conséquences de cette situation pour les Français expatriés ?
OCDE : recul généralisé des âges de la retraite
Que la comparaison porte sur l’âge légal de départ (âge à partir duquel on peut demander sa retraite), sur l’âge auquel on peut prétendre au taux plein ou sur les possibilités de départ anticipé pour les assurés qui ont commencé à travailler jeune, les assurés français font partie des mieux lotis.
Relèvement de l’âge de départ à la retraite dans l’OCDE
Selon l’OCDE, « les dix dernières années ont vu se déployer une intense activité de réforme des retraites… Les progrès les plus sensibles ont été constatés dans le relèvement de l’âge légal de départ, reporté dans de nombreux pays au-delà de 65 ans ». Ainsi, en vertu des législations actuelles, l’âge de la retraite va passer dans l’OCDE de 64 ans en moyenne en 2014 à 65,5 ans d’ici 2060. Enfin, les dernières réformes (Royaume-Uni, Pays-Bas) montrent que « l’âge de 67 ans commence à remplacer l’ancienne norme de 65 ans ».
Un contre-exemple récent : la Pologne
La Pologne a adopté le 19 décembre 2016 une nouvelle loi sur les retraites qui avance l’âge de départ à la retraite à compter du 1er octobre 2017.
Il s’agit d’un retour en arrière : le précédent gouvernement avait, en janvier 2013, mis en place une réforme qui prévoyait notamment un recul progressif de l’âge de la retraite de 60 ans à 67 ans pour les femmes à l’horizon 2040 et de 65 à 67 ans pour les hommes à l’horizon 2020.
En 2017, l’âge de départ est de 61 ans et 1 mois pour les femmes et de 66 ans et 1 mois pour les hommes.
Recul simultané de l’âge de départ pour une retraite au taux plein
Toujours selon l’OCDE, à l’avenir, l’âge de la retraite le plus élevé pour les hommes entrés sur le marché du travail à 20 ans sera de 68 ans. Il sera appliqué en Irlande, en République Tchèque et au Royaume-Uni.
Le plus bas sera de 60 ans et sera appliqué en Slovénie et au Luxembourg, pays qui exigent une moindre durée de carrière pour le droit au taux plein.
En France, suite à la réforme 2013 des retraites, la durée maximum de carrière exigée pour le droit au taux plein sera de 43 ans (172 trimestres) pour les assurés nés à partir de 1973. S’ils sont entrés sur le marché du travail à 20 ans, il leur sera donc possible de toucher une retraite intégrale dès 63 ans.
Départ anticipé pour ceux qui ont commencé à travailler tôt
En France, si l’âge minimum légal de la retraite est désormais de 62 ans, les assurés qui ont commencé à travailler avant 20 ans peuvent bénéficier d’un dispositif qui leur permet de partir dès 60 ans (voire plus tôt dans certaines conditions).
En Allemagne, l’âge de la retraite a été ramené de 65 ans à 63 ans pour les personnes ayant cotisé pendant 45 ans. À compter de 2015, cet âge augmentera chaque année de deux mois jusqu’à atteindre à nouveau 65 ans.
Quelle conséquence pour les expatriés ?
La sécurité sociale considère comme « expatrié » un assuré qui exerce son activité dans un pays autre que la France et cotise auprès du régime de sécurité sociale de ce pays. Par ces cotisations il acquiert des droits auprès du régime de retraite de ce pays.
Ils toucheront leur retraites françaises avant les retraites étrangères.
Nous l’avons vu, quel que soit le critère d’âge retenu, un assuré aura probablement la possibilité de percevoir ses retraites françaises avant celles du pays d’accueil.
S’il s’est expatrié jeune, qu’il n’a pas choisi de poursuivre de façon volontaire ses cotisations auprès des régimes de retraite français, le poids de ses retraites françaises sera faible et lui assurera un revenu de remplacement insuffisant pour lui permettre de cesser son activité professionnelle. Il devra donc continuer à travailler.
Si c’est le cas, le fait de continuer à travailler et à cotiser localement ne devrait pas l’empêcher de liquider ses retraites françaises. En effet, aucune réglementation n’interdit ou ne limite le droit à cumuler retraites françaises et revenus d’activité à l’étranger.
Sources de l’article :
Partenaire de l’UFE depuis 2009, Novelvy Retraite accompagne les expatriés sur tous les aspects de leur dossier de retraite tant en cours de carrière qu’au moment de l’obtention des pensions.
Contact :
Email : pascale.gauthier@novelvy.com
Téléphone : + 33 (0) 1.41.37.98.20